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Mezouar élu haut la main

Comme pressenti, c'est le binôme Salaheddine Mezouar-Fayçal Mekouar qui a été élu, hier, à la présidence et vice-présidence générale de la CGEM. Il a récolté 5.173 voix, contre 1.432 pour ses concurrents. Une grande victoire donc pour des défis encore plus grands.

Grande victoire pour Salaheddine Mezouar. Il a battu à plate couture son rival en récoltant 5.173 voix, contre 1.432 pour Hakim Marrakchi. Le verdict, tombé hier vers 15h40, fait état de 6.635 votants sur 6.721 inscrits. Mezouar et son vice-président général, Fayçal Mekouar, étaient on ne peut plus euphoriques à l'annonce des résultats devant des électeurs en liesse, applaudissant à qui mieux mieux. 
«On vient de boucler un processus riche en débats et en démocratie interne. Merci pour ces moments d’histoire», a déclaré à chaud le désormais patron des patrons pour trois ans. Passée la joie, la réalité du terrain refait surface : «On doit se retrousser les manches, car les défis sont multiples ; le Maroc, ses institutions et le privé sont toujours là pour les relever», lance Mezouar, aux côtés d'un Mekouar très ému. Le duo ambitionne de renforcer davantage le rôle de la CGEM en tant que force de propositions et d'en faire une véritable pierre angulaire dans le cadre du nouveau modèle de développement économique du pays. Les prochains mois ne seront pas de tout répit pour le nouveau président de la CGEM, qui compte négocier un pacte de croissance et de l’emploi avec le gouvernement. Un pacte où toutes les parties s’engagent à réaliser des actions immédiates et urgentes pour un meilleur développement économique et social du pays. L’objectif étant d’atteindre des taux de croissance frôlant les 6% les prochaines années et parer ainsi aux problèmes du chômage. 
Fair-play oblige, Marrakchi et sa colistière Assia Benhida ont félicité le binôme gagnant et ont promis de travailler main dans la main pour le bien de l’entreprise marocaine et le renforcement de sa compétitivité, et in fine le rayonnement du Maroc. Les centaines de membres de la CGEM ont pu ainsi assister ce 22 mai à l’une des assemblées générales électives les plus dynamiques et enthousiastes qu’ait connues la confédération. À l’image de la campagne électorale «démocratique, riche et stimulante». Miriem Bensalah- Chaqroun, présidente sortante de la CGEM, se félicite de cet élan démocratique. «Le débat démocratique qui caractérise l’élection d’aujourd’hui est le signe de la maturité et de l’ancrage de notre confédération. Comme toutes les confrontations démocratiques, projet contre-projet, cette compétition peut générer des amertumes et laisser des traces, mais en aucun cas elle ne doit diviser. Le binôme qui sera élu aura la lourde tâche de fédérer et de rassembler», souligne Bensalah-Chaqroun. Et de rappeler que la force de la CGEM réside aussi «dans l’affirmation de l’indépendance et dans le refus de toutes formes de compromissions ou d’amitiés captives qui pourraient altérer la défense permanente de l’entreprise marocaine». En tout cas, Mezouar a hérité d’une Confédération forte avec à son actif plusieurs réalisations. Elle est aussi excédentaire de plus de 2 millions de dirhams. En 6 ans sous la présidence de Bensalah-Chaqroun, la CGEM a élargi sa présence à plus de 17 villes et attiré 2.000 nouveaux membres directs. Aujourd’hui, la Confédération parle au nom de plus de 90.000 membres directs et indirects, 34 fédérations sectorielles et 174 associations professionnelles. Mezouar aura la lourde tâche de fédérer tout ce monde et défendre leurs intérêts auprès de l’Exécutif. D’ailleurs, l’une des premières actions de l’équipe Mezouar serait de convaincre le gouvernement d’intégrer plusieurs mesures au projet de loi de Finances 2019, comme la création d’un fonds de garantie pour les besoins en fonds de roulement afin de renforcer la trésorerie des TPME, l'exonération de la TVA sur les biens d’équipements pour tout investissement, un engagement dans la réforme de la fiscalité locale et une révision du mécanisme de calcul de la taxe professionnelle.

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