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Mieux préparer les compétences de demain... un défi commun

L’année universitaire 2018-2019 accueillera près de 188.000 bacheliers qui vont rejoindre les quelque 800.000 étudiants dans les différents établissements d’enseignement public ou privé. Ils devront faire le choix entre une grande diversité de filières scientifiques, économiques, sociales, artistiques ou encore sportives.

Mieux préparer les compétences de demain... un défi commun

Pour accueillir le nombre sans cesse important d’étudiants, le Maroc s’engage dans une dynamique d’amélioration et de développement inclusif du secteur de l’enseignement supérieur. Pour ce faire, le gouvernement vient d’annoncer des mesures pour l'élargissement des structures d'accueil au profit des étudiants dont le nombre devra atteindre 900.000 au titre de la prochaine rentrée universitaire. Le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a en effet souligné, lors du dernier Conseil de gouvernement, que «ce nombre exceptionnel nécessite la mise en place de plusieurs cités universitaires, amphithéâtres et institutions universitaires dans nombre de villes, précisant que huit nouveaux établissements seront construits». Autre initiative annoncée pour cette rentrée : le lancement d'un nouveau cycle de licence professionnelle en éducation, dans la perspective de relever la qualité de l'enseignement en déployant de nouveaux cadres de haut niveau pour la formation des générations futures, en réponse à la proposition contenue dans la Vision stratégique de l'éducation et de la formation.

Le volet social n’est pas en reste, puisque le gouvernement compte porter le nombre de boursiers à 366.000 durant la prochaine rentrée universitaire, contre 330.000 bénéficiaires durant la saison écoulée, outre l’élargissement des capacités d’accueil dans les cités universitaires à 7.600 lits et l'ouverture de nouvelles cités universitaires dans les villes de Safi, Agadir, Meknès et Nador, ainsi que l'agrandissement des cités universitaires d'Errachidia, Tétouan et Taza.

D'autre part, le Chef du gouvernement a annoncé l'adoption de nouvelles dispositions relatives à la couverture médicale des étudiants afin de surmonter les obstacles enregistrés auparavant, notamment la révision de la procédure d’obtention de la couverture de santé à travers la préparation d’un nouveau décret visant à faciliter les démarches afin de faire bénéficier plus d'étudiants, faisant savoir que le nombre des bénéficiaires atteindra 270.000, grâce à un budget à hauteur de 110 millions de dirhams. Dans le cadre de la Vision 2015-2030 pour la réforme du système éducatif national, le ministère de l'Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique accorde une importance stratégique à l’orientation des études comme premier élément qui conditionne l’évolution des étudiants. «Face aux taux d’échecs importants des étudiants au sein des filières à accès ouvert, il nous a paru urgent de réfléchir à une meilleure orientation de ces derniers, partant du constat que leurs choix de filières se faisaient le plus souvent sur des critères très subjectifs. Nous sommes en train de mettre en place une plateforme numérique d’orientation post-bac, qui sera testée dès l'année prochaine dans un certain nombre d’établissements puis généralisée ensuite à l’échelle nationale. De cette façon, les bacheliers pourront choisir leur filière de façon plus objective, sur la base de leurs acquis et de leurs compétences, et limiter le risque d’abandon ou d’échec dans les premières années de licence. Il s’agit en fait d’une “orientation active”, puisque notre but n’est pas de sélectionner certains étudiants et d’en écarter d’autres à l’entrée de l’université, mais plutôt d’orienter chaque bachelier vers la filière où ses acquis et ses aptitudes lui donnent le plus de chance de réussite», a expliqué le ministre Saïd Amzazi, dans un entretien accordé au «Matin».

Loin d’être une spécificité du marché marocain, l’inadéquation entre l’offre de formation et les besoins du marché du travail reste l’un des défis que doivent relever les différents intervenants du secteur. 

Pour M. Amzazi, il s’agit plutôt «d’une tendance universelle, qui résulte des profondes mutations que connaît le monde contemporain, dont les exigences en matière d’emploi évoluent à une vitesse telle qu’en quelques années, de nombreux métiers disparaissent tandis que d’autres font leur apparition». Un constat que les établissements d’enseignement supérieur au Maroc ont bien assimilé et tentent de s’y adapter en diversifiant leurs offres et leurs programmes pédagogiques. En témoignent les stratégies de développement mises en place par les différentes écoles et universités marocaines publiques comme privées. Ce spécial présente un tour d’horizon des principaux acteurs du secteur pour mettre en lumière les efforts déployés pour mieux accueillir les étudiants et former les compétences de demain. 

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