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Le ministère propose la titularisation des enseignants contractuels au niveau des AREF

Les enseignants contractuels ne décolèrent pas. Refusant toute solution en dehors de l’insertion directe dans le système de la fonction publique, la coordination nationale des enseignants contractuels a dit non à une nouvelle proposition du ministère de l'Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Le ministère propose la titularisation des enseignants contractuels au niveau des AREF
Ph. Archives

Les responsables du ministère de l'Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique viennent de proposer une nouvelle formule pour mettre fin au mouvement de protestation des enseignants contractuels. Selon le directeur des ressources humaines au niveau du ministère, Mohamed Benzerhouni, les cadres contractuels des Académie régionales de l’éducation et de la formation (AREF) seront intégrés à partir du 1er septembre 2018.
Intervenant, dimanche, au journal télévisé de la première chaine nationale «Al Aoula», le responsable a affirmé que dans le cadre de la nouvelle stratégie de gestion des ressources humaines, les cadres contractuels, notamment ceux du premier et du deuxième groupe, seront titularisés et garderont leur ancienneté. «Ils bénéficieront, au même titre que les autres fonctionnaires, des possibilités de promotion et de développement de carrière», a-t-il assuré.
Rappelant que les AREF sont considérées comme des institutions publiques depuis 2002, le responsable a fait savoir que le département présidé par Saïd Amzazi a adopté une approche de gestion régionale permettant le renforcement de l’indépendance des Académies. Un choix stratégique irrévocable selon le responsable qui a ouvertement déclaré que le système de recrutement par contrat à durée déterminée n’est plus d’actualité. «Le recrutement de cadres pour les AREF se fera dans le cadre d’un statut garantissant les droits accordés à tous les fonctionnaires dans ce pays», a-t-il poursuivi.
Toutefois, la proposition du ministère ne semble pas répondre aux attentes des enseignants contractuels. En effet, la coordination nationale des enseignants contractuels, regroupant les deux premiers groupes du «recrutement par contrat», vient de refuser cette offre. Affirmant que la seule solution acceptable serait une intégration dans le système de la fonction publique, les membres de la coordination ont appelé au port du brassard rouge aujourd’hui au moment de la signature des PV de la rentrée.
Organisant un sit-in les 29 et 30 août dernier, les enseignants contractuels avaient bénéficié d’un soutien de taille. En Effet, la Fédération nationale des fonctionnaires de l’enseignement, affiliée à l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), avait lancé un appel à ses militants pour participer au sit-in. Elle avait également appelé le gouvernement à mettre fin au recrutement par contrat dans le secteur de l’Éducation nationale. 


Un rapport critique de la Cour des comptes

Le secteur de l’Éducation nationale avait fait l’objet de plusieurs missions de la Cour des comptes. Dans son rapport annuel pour le compte des années 2016 et 2017, la juridiction financière avait pointé du doigt plusieurs dysfonctionnements, notamment en matière de ressources humaines. «Plusieurs insuffisances ont compromis les conditions normales de la scolarisation», lors de la rentrée 2016-2017 rappelle la Cour dans son rapport. Des insuffisances qui illustrées par un manque des effectifs au niveau du corps enseignant. Dans ce sens, le rapport affirme que le département de l’Éducation nationale n’a pas comblé le déficit en matière des ressources humaines, ce qui l’a contraint à engager plusieurs actions pour le recrutement des enseignants contractuels, mais tardivement. «Cette situation n’a pas manqué de perturber les conditions de la rentrée scolaire 2016-2017», affirme le président de la Cour des comptes, Driss Jettou, dans son dernier rapport.

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