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Le ministère de la Santé lance son plan stratégique national de lutte contre la tuberculose

Le ministre de la Santé, Anass Doukkali, a présidé, lundi à Rabat, le lancement de la cinquième campagne nationale de dépistage de la tuberculose sous le thème «Ensemble pour un Maroc sans tuberculose», et ce dans le cadre de la célébration annuelle de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le 24 mars, sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé. Cette rencontre était l'occasion également pour annoncer le plan stratégique national de lutte antituberculeuse qui s’étalera sur la période allant de 2018 à 2021. Ce plan vise à réduire le nombre de décès liés à la tuberculose de 40% en 2021 par rapport à l’année 2015, d’augmenter le taux de détection à plus de 90% à l’horizon de 2021 et d’atteindre un taux de succès thérapeutique d’au moins 90% en 2021.

Le ministère de la Santé lance son plan stratégique national  de lutte contre la tuberculose

À l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le ministère de la Santé a d’annoncé, lundi à Rabat, le lancement du plan stratégique national de lutte antituberculeuse qui s’étalera sur la période allant de 2018 à 2021. Ce plan vise à réduire le nombre de décès liés à la tuberculose de 40% en 2021 par rapport à l’année 2015, d’augmenter le taux de détection à plus de 90% à l’horizon de 2021 et d’atteindre un taux de succès thérapeutique d’au moins 90% en 2021.
Ce plan sera mis en œuvre parallèlement à la campagne nationale de dépistage de la tuberculose, dont le coup d’envoi a été également donné hier à Rabat. Cet événement, qui en est à sa cinquième édition, a été placé cette année sous le thème «Ensemble pour un Maroc sans tuberculose». Selon le ministre de la Santé, la campagne, qui se poursuivra jusqu’au 6 du mois d’avril dans plusieurs provinces et préfectures du Maroc, vise le renforcement du diagnostic précoce de latuberculose, la sensibilisation ainsi que l’accès au traitement de la population vulnérable et des groupes à haut risque, mais également la relance des patients en abandon de traitement. En effet, bien que des efforts considérables aient été consentis pour éradiquer cette maladie, force est de constater que la tuberculose demeure un problème de santé publique non négligeable, au Maroc comme partout dans le monde, dont les déterminants sont essentiellement représentés par les conditions socio-économiques défavorables.

Ainsi, le Maroc compte un total de 30.897 cas de tuberculose. Ces cas, toutes formes confondues, qui ont été notifiés et mis sous traitement en 2017, au niveau des structures du ministère de la Santé, dans le cadre du Programme national de lutte antituberculeuse, sont concentrés à hauteur de 86% dans six régions du Royaume, à savoir Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Fès-Meknès, Marrakech-Safi et Souss-Massa. Conscient de cette situation, le ministère n’a cessé de déployer de grands moyens pour venir à bout de cette maladie. Selon le ministre de la Santé, Anass Doukkali, le département a procédé à une augmentation du budget alloué à cette fin de 68% entre 2012 et 2017. Ainsi, le budget annuel alloué à la lutte contre la tuberculose a été multiplié par deux, en plus de la mobilisation du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, d’un montant de 85 millions de dirhams sur la même période. Ces différentes ressources financières ont été mobilisées pour développer un réseau complet qui prend en charge le malade depuis le diagnostic jusqu’au traitement.

Pour ce qui est des composantes de ce réseau, le ministre indique qu’il est constitué de 62 centres spécialisés dans le diagnostic et le traitement de la tuberculose, 80 centres de santé intégrés spécialisés dans le diagnostic de laboratoire ainsi que 15 laboratoires pour la culture bacillaire. Outre ces actions, le ministère a procédé à l’organisation de 44 sessions de formation entre 2012 et 2017, destinées aux professionnels de la santé et qui ont profité à 974 personnes. Autant d’efforts qui ont valu au Maroc de réaliser une avancée considérable en matière de lutte contre cette maladie. En effet, selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé, le taux de contamination par la maladie a baissé de 30%. Des progrès considérables ont été également enregistrés en matière de réduction du nombre de décès qui ont diminué de 63% sur la même période. 

Un problème de santé publique non négligeableLa tuberculose demeure un problème de santé publique non négligeable au Maroc. En effet, un total de 30.897 cas de tuberculose, toutes formes confondues, a été notifié et mis sous traitement en 2017, au niveau des structures du ministère de la Santé, dans le cadre du Programme national de lutte antituberculeuse. De même, et bien que l’incidence estimée par l’OMS ait baissé d’une moyenne annuelle de 1,1% entre 1990 et 2015, celle-ci reste en dessous des aspirations, tant les déterminants de la maladie sont multiples et se rapportent essentiellement aux conditions socio-économiques des malades, à savoir la pauvreté, l'habitat insalubre et la malnutrition. En conséquence, les actions à entreprendre, en vue de réduire significativement l’incidence de la maladie, doivent dépasser le domaine médical pour cibler ces déterminants, et ce dans le cadre des efforts conjugués des départements ministériels concernés, des collectivités territoriales et de la société civile. 
Le traitement de la tuberculose, entièrement pris en charge par le ministère de la Santé, dure au minimum six mois et peut atteindre dix-huit mois en cas de formes sévères ou compliquées.

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