Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Le ministre de la Culture prêt à soutenir les plasticiens

Le Syndicat marocain des artistes plasticiens professionnels et l’Association marocaine des arts plastiques ont organisé, récemment, avec le soutien du ministère de la Culture et de la communication un premier Colloque national sous l’intitulé «La situation des arts plastiques au Maroc». Les problématiques et les obstacles du secteur étaient à l’ordre du jour.

Le ministre de la Culture prêt à soutenir les plasticiens
Ce colloque engage une réflexion et ouvre un débat profond pour avancer d’une manière concrète, en proposant une restructuration de l’environnement des arts plastiques sur les plans de la formation et du cadre juridique englobant les droits sociaux, les droits d’auteur et les droits de suite.

Une rencontre réussie à tous les niveaux, selon les organisateurs qui ont estimé qu’il était temps de réunir les potentialités et les talents de ce domaine afin d’en évoquer les contraintes et trouver les solutions pour un meilleur avenir. À ce propos, le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laarej, a souligné que le ministère était prêt à soutenir le secteur, en favorisant les conditions adéquates pour sa prospérité et son rayonnement, à travers une infrastructure conforme aux demandes de toutes les activités plastiques. 
Mais aussi, en portant un intérêt particulier à l’artiste plasticien et sa situation sociale.
«Suite à ce colloque, le ministère sera à l’écoute de toutes les recommandations qui pourraient contribuer à mettre en exergue les arts plastiques sur le plan national, puis participer à leur rayonnement à l’extérieur du Royaume. Je considère que le prochain colloque sera une occasion pour faire, en toute objectivité, le bilan de tout ce qui a été fait et ce qui reste à accomplir», 
précise M. Laaraj.

En effet, malgré l'existence de nombreux artistes talentueux et les réalisations importantes au niveau des infrastructures, beaucoup de choses restent encore à faire pour percevoir les résultats. D’où ce colloque, venu à point nommé, pour engager une réflexion et ouvrir un débat profond pour avancer d’une manière concrète, en proposant une restructuration de l’environnement des arts plastiques sur les plans de la formation et du cadre juridique englobant les droits sociaux, les droits d’auteur et les droits de suite.
Dans son intervention, le marchand d’art Hicham Daoudi a mis le doigt sur les difficultés qui freinent l’activité de vente au Maroc, notamment le manque d’infrastructures dans les petites villes du Maroc. «Il faut dire qu’il y a plusieurs facteurs qui entravent le rayonnement de l’art plastique au Maroc, notamment le manque d’espaces disponibles pour la diffusion des œuvres artistiques. Pour cela, il faut créer des événements plastiques, dans différentes régions du Royaume par catégorie et style artistique, puis réfléchir aux moyens, pour donner envie au public de venir les découvrir et motiver les artistes à faire connaître et vendre leurs travaux. Il faut organiser des activités plastiques dans toutes les villes, même les plus petites du Maroc, afin de donner la possibilité à tous les artistes de faire voir leur travail, et ce en créant des petits musées sur place et des espaces d’expositions pour accueillir les plasticiens. L’artiste n’est pas toujours obligé de venir dans les grandes villes pour accrocher son art», indique Hicham Daoudi qui a, également, parlé des acteurs et des actions culturelles nécessaires au rayonnement de l’art marocain, ainsi que des relations institutionnelles qui doivent être établies entre la scène artistique et les grandes entreprises.

Pour sa part, le président du Syndicat marocain des artistes plasticiens professionnels, Mohamed Mansouri Idrissi, a fait part de sa satisfaction quant à la réussite ce premier colloque qui a pu réunir beaucoup de jeunes plasticiens qui se sentent responsables de leur sort, ainsi que les directeurs des Écoles des beaux-arts. «C’est une bonne chose d’entamer la discussion sur cette industrie compétitive. De parler des droits de l’artiste plasticien et des droits de suite qui sont en relation avec le Bureau marocain des droits d’auteur, dont le directeur, Ismaïl Mankari, n’a, malheureusement, pas répondu à notre invitation, alors qu’on lui a adressé une lettre officielle. L'autre absence à déplorer est celle d'un représentant du ministère de l’Éducation nationale, alors que parmi les doléances des plasticiens figurait la création d’un Master en art plastique», précise Idrissi Mansouri, qui déplore le manque de solidarité des plasticiens marocains pionniers dans le domaine. Alors que, affirme-t-il, c’est un devoir que d’encourager les jeunes talents pour avoir une bonne relève. 
 

Lisez nos e-Papers