Les acteurs du secteur bancaire, des télécoms et du numérique sont désormais à l’épreuve du marché du mobile banking, mais également du vide qui reste à combler, notamment sur le plan fiscal et celui de la sécurité des données, pour libérer toutes les énergies de cette activité comptant plus de 280 millions d’utilisateurs en Afrique subsaharienne.
Notons que le projet de «Solution nationale de paiement mobile» a été initié par Bank Al-Maghrib (BAM) et l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT). Les premières offres sont en cours de lancement par les acteurs (banques, opérateurs télécoms…). Suivra le test de l’interopérabilité entre les offres mises en place par les différents intervenants. Ce test doit intervenir au plus tard en juin 2018. Mais pour l’heure, «80% des transactions se font cash au Maroc. Cela ne garantit pas la transparence et participe à alimenter le secteur informel», explique la présidente de l’APEBI.
Les participants au Mpay Forum Africa, tenu sur le thème «Digitalisation des moyens de paiement, quelle stratégie adoptée ?», ont incité les entreprises et les administrations à adopter une stratégie gagnante pour amorcer cette inévitable transformation du secteur monétique marocain. «Les entreprises (petites comme grandes), les consommateurs et l’administration voient arriver cette révolution à une grande vitesse. Pour y faire face, elles doivent s’y préparer rapidement en adoptant une stratégie et des mécanismes pour éviter de subir les conséquences. Ne pas agir pourrait impacter négativement leur business», prévient Mohamadou Diallo, membre du Comité d’organisation du Mpay Forum.