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Les nouveaux modèles pour entreprendre et produire autrement

Le Cabinet MGRH, en partenariat avec le Centre des entrepreneurs solidaires ont organisé jeudi à Casablanca un séminaire autour du thème «Entreprendre et produire autrement». L’occasion de débattre des nouveaux modèles socioéconomiques à l’ère des transformations que nous vivons.

Les nouveaux modèles pour entreprendre et produire autrement
Les experts RH du Cabinet MGRH ont tenté d'identifier les pistes pour entreprendre et produire autrement.

Face aux problématiques économiques, sociales et environnementales, de nouveaux modèles de développement s’imposent ! C’est ce que propose Michel Bauwens, fondateur du P2P Foundation, une organisation internationale consacrée à l’étude, la recherche et la promotion des pratiques pair à pair (Peer-to-Peer). Il s’agit d’un nouveau modèle de production basé sur la dynamique relationnelle et la capacité des individus à se connecter, à s’organiser et donc à créer ensemble de la valeur et des 
ressources partagées. Pour le conseiller de SMart, la plus grande coopérative d’entrepreneurs autonomes en Europe, les nouvelles technologies facilitent la mise en place de solutions alternatives inclusives, dans le cadre d’une économie collaborative permettant à toute la chaîne de valeur de se développer, en tenant compte des externalités, contrairement au modèle capitaliste.
«Le capitalisme, en tant que système compétitif, fait que l’on baisse au maximum les coûts pour améliorer les profits et, ce faisant, on oublie sciemment les externalités négatives, et positives. D’un côté, la valeur du travail domestique ou des contributions aux communs n’est pas reconnue par le capitalisme. De l’autre, les dégâts écologiques ne sont pas pris en compte non plus», rappelle Michel Bauwens. Dans le système pair à pair, en revanche, la conception se fait en communauté pour l’utilité sociale. Pour sa part, Claude Ananou, maître d’enseignement à HEC Montréal, a souligné qu'entreprendre signifie, pour lui, d'apporter quelque chose à la société, une notion plus large que le simple fait de démarrer un projet économique. L'auteur de l'ouvrage «Réussir sa création d’entreprise sans business plan» propose une approche nouvelle pour entreprendre baptisée SynOpp. Selon lui, c’est en forgeant que l’on devient forgeron, c’est en entreprenant que l’on devient entrepreneur. Ainsi, le business plan, qui se base sur la réflexion et non pas sur l'action, est anti-entrepreneurial. L'approche SynOpp met l'accent sur la nécessité de tester et de voir au fur et à mesure si l'on est sur la bonne voie, mais surtout de s'adapter en fonction des besoins.
«Il faut changer de paradigme, je pense que faire un business plan pour démarrer son entreprise n'est pas très utile, mais au fur et à mesure et en fonction de vos besoins vous pouvez planifier vos actions», explique Claude Ananou. L'enjeu étant de braver l'incertitude et créer les opportunités pour construire son avenir au lieu d'essayer de le deviner !                               

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