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Quelque 12 femmes parmi les 800 ouvrières saisonnières marocaines travaillant dans les exploitations agricoles espagnoles auditionnées dans le cadre de l’enquête diligentée par la Garde espagnole pour élucider les supposés actes de mauvais traitement et de harcèlement ont été victimes de harcèlement dont les auteurs sont 7, à savoir 4 Marocains et 3 Espagnols. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Emploi et de l’insertion professionnelle, Mohamed Yatim, mardi dernier devant les membres de la Commission des secteurs sociaux au sein de la Chambre des représentants.
Selon le responsable gouvernemental, les actes de mauvais traitement et de harcèlement dont auraient été victimes les ouvrières saisonnières marocaines dans les exploitations agricoles espagnoles restent très «isolés», sachant que ce genre d’abus n’épargne pas des ouvrières agricoles des autres nationalités.
En effet, depuis l’éclatement de cette affaire dans la presse, le ministère de l’Emploi n’a cessé de souligner son engagement aux côtés de son homologue espagnol à assurer le suivi de l'enquête menée par les autorités espagnoles au sujet des actes de mauvais traitement et de harcèlement commis par des individus contre certaines travailleuses et à agir avec responsabilité. Un engagement qui a été réitéré lors d'une entrevue entre Mohamed Yatim et l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, Ricardo Diez-Hochleitner Rodriguez, les deux parties ayant relevé le succès de l'opération de recrutement au titre de la saison agricole 2018 sur les plans qualitatif et quantitatif. «Plus de 15.000 ouvrières saisonnières marocaines ont bénéficié de contrats de travail cette année dans le cadre de cette opération organisée chaque année depuis plus de dix ans», a déclaré à cette occasion M. Yatim. Notons que lors de cette rencontre, l'accent a été mis sur l'importance de la mise en place d’un mécanisme d'accompagnement des ouvrières marocaines tout au long de la saison agricole, à l'instar du système «des médiatrices» maîtrisant la langue espagnole et chargées de suivre la situation des ouvrières sur place. «Ce système de médiation a été adopté au cours des deux années 2008 et 2009. Années durant lesquelles les ouvrières ont bénéficié d’un numéro vert pour contacter ces médiatrices en cas de besoin», a affirmé M. Yatim.
