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Deux mois après le sacre continental, Houcine Ammouta et son staff passent à la trappe

Les résultats enregistrés en Botola Maroc Telecom D1 fin décembre et début novembre ont fini par avoir raison de Houcine Ammouta, qui n’est plus entraîneur du Wydad de Casablanca depuis mardi. En effet, le bureau dirigeant du club s’est réuni le 9 janvier en présence du président, Saïd Naciri, et a décidé de mettre un terme à la collaboration du premier coach marocain à remporter la Ligue des champions africaine, ainsi que l’ensemble de son staff technique et médical.

La défaite du Wydad face au Kawkab de Marrakech lors de la mise à jour de la 11e journée de la Botola, mardi, a été la goutte qui a fait déborder le vase. Le bureau dirigeant du WAC, présidé par Saïd Naciri, s’est réuni au lendemain du revers des Rouges et sa décision a été des plus austères : le limogeage du coach Houcine Ammouta, ainsi que l’ensemble de son staff technique, physique et médical. Un licenciement qui ne manquera pas de déclencher l’ire des fans wydadis, eux qui avaient vécu un moment culminant de l’histoire du WAC en 2017 à l’occasion du titre de la Ligue des champions et de la première participation en Coupe du monde des clubs de la FIFA. Champion du Maroc avec le Wydad, premier coach marocain à remporter la Ligue des champions, premier technicien à joueur le Mondial avec les Rouges… autant de distinctions qui n’ont pas évité à Ammouta de sortir par la petite porte, malgré les propos élogieux tenus par le bureau dirigeant du club dans le communiqué annonçant le licenciement : «À la suite des résultats médiocres enregistrés par l’équipe, le bureau dirigeant du WAC s’est réuni le 9 janvier… Le président Saïd Naciri a tenu à féliciter le staff technique pour la qualité du travail effectué, dans un esprit sérieux et responsable, ainsi que la relation exemplaire qu’il entretenait avec les dirigeants… Après Moult négociations, il a été décidé de rompre les missions du coach Houcine Ammouta, de son adjoint Rachid Benmahmoud, du préparateur physique Abdellatif Laftouh, de l’entraîneur des gardiens Abdelaziz Amdoui, du médecin Alae Eddine Rahali, du kinésithérapeute Mohamed Mousaïd et du masseur Tijani Mkaki. Le bureau dirigeant souligne la nécessité d’une telle action au vu des conditions actuelles, réitère son estime pour le coach et son staff et rappelle que la gestion du club implique la prise de décisions aussi difficiles…»

Ammouta est-il réellement responsable de la baisse de régime du WAC ?
Mardi, alors que le Wydad signait une prestation aussi désastreuse que les précédentes en Botola D1, le public scandait quand même le nom de Ammouta en signe de soutien au technicien marocain. Ce dernier a mené l’équipe vers une victoire, un nul et 5 défaites depuis le retour d’Abu Dhabi, un bilan calamiteux que les fans ont refusé d’attribuer au coach, du moins à lui seul. Dans ses déclarations d’après-match, Ammouta n’a cessé d’attirer l’attention sur des agissements suspects qui menacent le parcours de l’équipe, que ce soit de la part d’une frange du public ou des joueurs, dont certains «ont la tête ailleurs depuis la participation au Mondialito». La semaine dernière, Mourad Falah annonçait sa démission (emboitant le pas à Mohamed Souhaïl qui s’était retiré peu après le sacre continental) et le porte-parole du club Mohamed Talal tirait à boulets rouges sur Ammouta pour la seule et unique raison que ce dernier avait déclaré : «Al Ahly est un grand club et n’importe quel entraîneur rêverait de prendre les rênes de son équipe». Bref, le climat régnant dans la forteresse rouge semble des plus délétères. Le technicien limogé ne pouvait donc pas faire face à tous ses détracteurs et en même temps signer des résultats probants. Cela sans parler de la dernière campagne de recrutement du club qui avait fait signer des joueurs comme Aoulad et Daho, sans réel apport pour le groupe. N’ayant donc pas fait le nécessaire pour protéger son coach et prolonger la série de consécrations du WAC avec un technicien qui n’a plus rien à prouver au Maroc, le bureau dirigeant du Wydad a préféré faire sauter le fusible pour contenir la grogne des supporters, exactement comme il l’avait fait pour John Toshack et Sébastien Desabre. 

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