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Le Mondial 2026 au Maroc, c’est 5 milliards $ de bénéfice pour la FIFA et 2,7 milliards $ pour l’économie marocaine

Se proposant d’accueillir la première Coupe du monde de l’histoire à 48 équipes, le Maroc compte bien tirer profit de cette édition revigorée et en faire également profiter la FIFA. Le Royaume promet ainsi un pactole de 5 milliards de dollars à l’instance mondiale, soit le double de ce que la Fédération internationale a empoché en 2010 et 2014. La compétition permettra, en outre, de créer 110.000 emplois et génèrera un impact positif pour l’économie marocaine de près de 2,7 milliards de dollars US, entre 2019 et 2026.

Le Mondial 2026 au Maroc, c’est 5 milliards $ de bénéfice pour la FIFA  et 2,7 milliards $ pour l’économie marocaine

Une première Coupe du monde à 48 équipes équivaut à plus de pays représentés, plus de spectateurs et téléspectateurs, et donc à des revenus considérablement nettement plus élevés. En élargissant le nombre de pays participants, la FIFA compte sur le Mondial pour gonfler son chiffre d’affaires quadriannuel. Le Maroc s’engage donc à maximiser la rentabilité de la Coupe du monde, dont la rentabilité optimale devrait s’appuyer sur des dépenses opérationnelles limitées au niveau local, en raison d’un coût de la vie raisonnable. 
Dans le «Bid Book» (livre de candidature) soumis à la FIFA le 15 mars et dans la lettre adressée lundi 14 mai aux fédérations membres de la FIFA par la FRMF, il a été indiqué que la Coupe du monde FIFA 2026™ au Maroc rapporterait 5 milliards de dollars, le double de chacune des précédentes éditions (2,3 milliards de dollars en 2010 et 2,6 milliards de dollars en 2014). Une étude menée par le cabinet de conseil international «Roland Berger», commanditée par le comité Maroc 2026, a estimé le bénéfice pour la FIFA à «au moins 5 milliards de dollars US en cas d’organisation de la Coupe du monde au Maroc. Il est par ailleurs anticipé que la compétition permettra de créer 110.000 emplois et qu’elle génèrera entre 2019 et 2026 un impact positif pour l’économie marocaine de près de 2,7 milliards de dollars US». 

Le Maroc promet «des investissements limités et sécurisés» 

Pour réussir le défi de l’organisation de la plus grande Coupe du monde de l’histoire du ballon rond, le dossier marocain compte sur un appui inconditionnel de l’État et des pouvoirs publics. Ainsi, et selon les affirmations du comité chapeauté par Moulay Hafid Elalamy, l’investissement nécessaire s’inscrit totalement dans la stratégie nationale et dans les plans de développement du football. Il est garanti en totalité par le gouvernement, évitant ainsi tout risque lié à la réalisation des travaux. L’investissement public spécifique à la Coupe du monde de la FIFA, soit la construction des stades et des sites d’entrainement, représente 3 milliards de dollars US courants, soit moins de 1% de la dépense publique du pays sur la période de préparation de l’évènement. Aussi, la passion des Marocains pour le football, associée à la facilité d’accès depuis tous les grands marchés européens, permettra à la FIFA d’atteindre des objectifs ambitieux en matière de revenus issus de la billetterie. 
Les recettes sont estimées à 785 millions de dollars, sur la base d’une affluence moyenne de 90% et des prix de billets compris entre 27 et 1.365 dollars. Les revenus de billetterie, de droits de retransmission TV et de sponsoring seront donc optimisés, s’appuyant sur la proximité du Maroc avec l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient, sans oublier les garanties des pouvoirs publics concernant la mise à disposition gratuite de tous les sites de compétition et d’entraînement. 

La FRMF met la main à la pâte et débourse 57 millions de dollars

La Fédération Royale marocaine de football a annoncé avoir procédé à «une analyse détaillée afin d’élaborer des budgets de dépenses exhaustifs et réalistes, qui rendent compte d’une bonne compréhension de la répartition des responsabilités entre l’Association membre, l’Entité Coupe du monde de la FIFA™, la FIFA et les pouvoirs publics». L’instance fédérale déboursera, dans ce sens, 1,114 millions de dollars lors de la période préalable à la compétition, 22,212 millions de dollars pour la compétition et 34,209 millions de dollars hors évènement. Il convient de rappeler que l’édition 2010 en Afrique du Sud avait coûté près de 3 milliards de dollars, soit dix fois plus que l’enveloppe initiale, alors qu’en 2014, 8 milliards d’euros ont été dépensés par les autorités brésiliennes (dont 90% provenait des deniers publics brésiliens). La Coupe du monde 2018 en Russie est, elle, estimée à 10 milliards d’euros (hausse de 5,4% par rapport au budget initial). Le budget du Maroc pour le Mondial 2026 devrait, selon toute vraisemblance, multiplier celui de la Russie par un taux variant  entre 1,5 et 2%.  

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