La 48e réunion annuelle du Forum économique mondial a démarré hier en grande pompe dans la célèbre station de ski suisse. Un évènement d’envergure mondiale qui réunit les leaders de tous les horizons pour «développer une vision partagée de l'avenir afin d'améliorer l'état du monde». Les travaux de ce rendez-vous annuel sont axés sur le thème «Construire un avenir commun dans un monde fracturé». C’est sur fond d'une reprise économique et dans une abondance de neige et d'optimisme que se rassemble donc à Davos l'élite mondiale. Au menu : les risques géopolitiques, financiers et environnementaux. Cet évènement a été inauguré par le Premier ministre indien, Narendra Modi, et son homologue canadien, Justin Trudeau. Leur ont succédé, entre autres, le Président français, Emmanuel Macron, qui a reçu lundi à Versailles un bon nombre de PDG en route pour Davos, et la chancelière allemande, Angela Merkel, dont c'est le grand retour international depuis les élections de septembre, a rapporté l’AFP. Donald Trump devait également y prendre part, puisque la Maison-Blanche a confirmé lundi sa venue. Son discours vendredi devra être le point d'orgue annoncé d'une semaine de séances de méditation, de discours, de rencontres confidentielles et de tables rondes sur «L'innovation disruptive» ou «Les infrastructures résilientes», indique l’AFP. Dans son intervention, le Premier ministre indien s'est posé mardi en ardent défenseur de la mondialisation à Davos, où l'élite politique économique et politique mondiale se félicite de la croissance retrouvée. Alors que tout Davos s'attend à ce que le président américain Donald Trump vienne pourfendre vendredi le libre-échange et défendre sa politique protectionniste, Narendra Modi a estimé que «l'isolationnisme n'était pas une solution à cette situation préoccupante», selon la même source.
«Les forces du protectionnisme relèvent la tête face à la mondialisation», a déploré Modi à l'ouverture du Forum. Le Premier ministre indien a aussi exprimé sa volonté de «dérouler le tapis rouge» aux investissements étrangers en Inde, en passe de supplanter le Royaume-Uni et la France pour devenir la cinquième économie mondiale cette année, selon le cabinet de conseil Centre for Economics and Business Research. Cet événement se déroule donc sur fond d'optimisme généralisé pour la croissance mondiale : le Fonds monétaire international (FMI) a encore relevé lundi sa prévision de croissance pour 2018 et 2019, en comptant sur des retombées positives de la vaste réforme fiscale engagée aux États-Unis.
Selon une enquête du cabinet PwC, réalisée auprès de 1.300 dirigeants d'entreprises dans le monde, 57% d'entre eux pensent que la croissance mondiale va s'affermir dans les 12 prochains mois, un record depuis 2012. «Nous avons constaté une reprise large de l'économie mondiale et le discours sur une ère de stagnation semble s'être dissipé», indique à l'AFP Nariman Behravesh, chef économiste de la société IHS Markit, pour qui l'embellie va se poursuivre au moins un an, voire deux.