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Monographie du Mali

Le Mali est un vaste pays de près de 18 millions d’habitants (2016). Traversé par le fleuve Niger, son territoire essentiellement désertique subit les conséquences du changement climatique. Sa population est répartie sur 10 % seulement du territoire, notamment dans les régions du Nord. Le Mali partage ses frontières avec l’Algérie, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal.

Monographie du Mali

Situation politique
Les élections présidentielles se sont tenues à l’été 2013 suivies d’élections locales en novembre 2016. Les négociations de paix ont débouché sur la signature d’un accord en mai et en juin 2015. Ce texte formalise la volonté de décentralisation, en accordant aux régions du Nord une place fondamentale, en les dotant d’une zone de développement spécifique et en leur consacrant un plan d’action, le Programme de développement accéléré du Nord (PDAN). 
Pour faire front ensemble face à des difficultés communes, le Mali a constitué le G5 Sahel en février 2014 avec la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad.
Afin d’aider ces pays à stabiliser la région et accélérer leur développement, l’Union européenne, la France et l’Allemagne, le Programme des Nations Unies pour le développement, la Banque africaine de développement et la Banque mondiale ont fondé l’Alliance Sahel en juillet 2017. L’Espagne, l’Italie et le Royaume uni se sont joints à l’Alliance. Et d’autres partenaires seront amenés à y prendre part.
L’ambition de l’Alliance est de soutenir les priorités de développement du G5 Sahel énoncées dans les plans de développement nationaux et de miser sur les atouts du Sahel, afin de transformer les défis en opportunités.

Situation sociale
Alors que le taux de pauvreté a baissé en moyenne de 55,6 % en 2001 à 43,6 % en 2010, quelques disparités régionales persistent. L’indice de développement humain établi en 2016 par les Nations Unies classe le Mali au 175e rang sur 188 pays. A noter que l’incidence de la pauvreté est moins élevée dans les zones urbaines, les populations pauvres se concentrant à 90 % dans les zones rurales du sud du pays, où la densité démographique est la plus forte.

Situation économique
Les performances économiques du pays sont qualifiées de bonnes, avec une croissance robuste. L’agriculture et les services ont bien résisté à l’instabilité ambiante et permettent de tabler sur un taux de croissance de 5,8 % en 2016 (contre 6% en 2015).
La croissance du secteur primaire a baissé, de 7,6% à 4,8% entre 2016 et 2017, portée par une pluviométrie moins favorable, tandis que le secteur tertiaire a confirmé sa robustesse (avec une croissance avoisinant les 6% depuis 2014) à la faveur du dynamisme retrouvé des télécommunications. Côté demande, l'investissement a fortement augmenté, de 8%, reflétant en partie l'augmentation des investissements privés, pour la première fois depuis 2012, et les efforts du gouvernement pour réduire les déficits d'infrastructure. La hausse des prix alimentaires et l’augmentation des cours internationaux de pétrole expliquent la remontée du taux d’inflation de -1,8 % en 2016 à 1,6% en 2017.
Malgré une légère détérioration des termes de l'échange (hausse des prix du pétrole et baisse des prix de l'or), le déficit extérieur courant (dons compris) est tombé à 6,2 % du PIB en 2017 contre 7,2% en 2016, en ligne avec la consolidation budgétaire.
Malgré la pression sur les dépenses publiques, les autorités ont réussi à contenir le déficit budgétaire, lequel est passé de 3,9% du PIB en 2016 à 2,9% en 2017, en raison de la rationalisation des dépenses courantes et de l'amélioration sensible des recettes intérieures. Le Mali faisant partie de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), c’est la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) qui gère la politique monétaire, veillant au maintien de la parité entre le franc CFA et l’euro avec l’appui du Trésor public français.
À moyenne échéance, la croissance du Mali devrait rester soutenue, autour de 5 %. L’agriculture bénéficie de conditions météorologiques propices et des retombées positives de la réforme des subventions à l’achat d’intrants. Le 
dynamisme du secteur marchand, des télécommunications et du transport devrait se confirmer.
Côté demande, les investissements pourraient augmenter avec l’entrée en vigueur de la loi sur les partenariats public-privé et l’opérationnalisation du Fonds de développement durable pour les projets régionaux, notamment dans le nord du pays. La poursuite des efforts de consolidation budgétaire (rationalisation des dépenses courantes et optimisation du recouvrement des impôts) devrait ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB en 2019, contre 3,3 % en 2018. Mais la viabilité de la dette pourrait pâtir du durcissement des conditions financières (notamment la baisse des transferts de fonds, des investissements directs étrangers et des cours des 
produits de base). 
(Source : Banque mondiale)

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