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Moulay Hafid El Alami : «Le Maroc sera prêt à temps, avec un dossier qualitatif»

Le comité de candidature du Maroc à l’organisation de la Coupe du monde 2026 a tenu, mardi à Casablanca en présence des membres du gouvernement en charge des secteurs concernés, son premier point de presse, une occasion de présenter les grandes lignes de l’offensive marocaine et les contours du dossier devant être remis à la FIFA en mars prochain avant d’être soumis aux membres votants (207). Le Maroc, qui a déjà concrétisé plusieurs de ses engagements formulés lors des précédentes candidatures, devrait présenter un dossier «de haute facture et qualitative» selon le président du comité, Moulay Hafid El Alamy, qui était entouré du ministre de la Jeunesse et des sports, Rachid Talbi Alami, et du président de la Fédération Royale marocaine de football, Fouzi Lakjaâ.

Moulay Hafid El Alami : «Le Maroc sera prêt à temps,  avec un dossier qualitatif»
Ph. Seddik

Très attendue depuis quelques semaines, la première intervention du président du comité de candidature marocaine à l’organisation de la Coupe du monde 2026 a eu lieu mardi à Casablanca et a levé le voile sur plusieurs paramètres méconnus jusqu’ici. Le tout avec une bonne dose de confiance. Le Maroc devrait faire face à une candidature tripartite, celle des États-Unis, du Mexique et du Canada. Un défi qui est loin d’intimider les membres dudit comité, qui ont assuré que le travail effectué en coulisse devrait aboutir à la présentation d’un «dossier de haute facture répondant aux standards les plus rigoureux». Le président du comité de candidature, Moulay Hafid El Alami, a rappelé que les quatre dernières tentatives ont permis au Maroc de se faire un capital expérience et des infrastructures qui devraient réduire le coût de la présente candidature, n’oubliant pas de justifier le timing choisi pour communiquer : «Après ma nomination de la part de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu le glorifie, la première démarche entreprise a été d’évaluer les compétences présentes dans la commission de candidature et éventuellement l’inclusion d’autres profils pointus. Cette équipe qui a déjà travaillé pendant quelques mois est d’un niveau très élevé répondant aux standards mondiaux les plus exigeants… Certains demandent pourquoi ce comité et tout le Maroc ne communiquent toujours pas sur leur projet. Je crois que les observateurs commencent à saisir notre façon de procéder : Nous réservons un premier temps pour travailler, puis nous communiquons ensuite… Je peux vous assurer que notre candidature sera de très haute facture. En 2003, lorsque le Maroc était candidat au Mondial 2006, l’infrastructure n’existait toujours pas.

Aujourd’hui, beaucoup de choses ont été réalisées… Nous avons actuellement six stades, déjà aux normes de la FIFA, que nous allons upgrader et améliorer davantage. Il reste donc 8 stades. Ce seront des stades modulables, c’est la première fois que ça va être fait.» L’enveloppe budgétaire devant être allouée au dossier marocain devrait donc être pratiquement similaire à celles des candidatures précédentes, selon Moulay Hafid El Alami : «Pour ce qui est des investissements, il n’y a pas de secret défense. Avant, la Coupe du monde avait coûté entre 120 et 130 millions de dirhams dans le volet préparation. Celle-ci devrait coûter à peu près la même chose. Il y a un travail d’accompagnement colossal qui devra être effectué… Sur le plan du budget, il y a certains puritains qui font croire que le Maroc va cesser de respirer… Le Maroc continuera à se développer, avec ou sans la Coupe du monde. Toutefois, cette dernière pourrait nous donner une accélération de réalisation. La démarche que surveille la FIFA est que les investissements soient faits de façon intelligente pour qu’ils puissent être utiles et utilisables pour la suite des événements. On a lu beaucoup de choses sur des pays qui étaient candidats à l’organisation de la Coupe du monde et où il y a eu une grande déperdition d’argent. Ce ne sera pas le cas du Maroc ! Il n’y aura que des investissements structurés et réfléchis qui peuvent être utiles lors des prochaines années. Aussi, il n’y aura rien dans le dossier qui ne serait pas concret et réalisable», a-t-il conclu. Le président du comité de candidature marocaine a également énuméré les points forts du dossier national qui sont «la stabilité et la sécurité, la position géographique, le fuseau horaire très pratique qui permettra à la majorité des pays de suivre les matchs dans des horaires assez commodes, la passion pour le football, la tolérance et l’authenticité de la civilisation». En évoquant le volet de la stabilité et la sécurité interne, Moulay Hafid El Alami a fait référence à une étude réalisée par l’un des pays concurrents et qui conforte la position marocaine : «Les États-Unis ont catalogué un certain nombre de pays en termes de dangerosité. Le Maroc est dans la liste numéro 1, comme l’un des pays les plus sûrs au monde. La France et l’Allemagne sont dans la deuxième liste, je ne descendrai pas plus bas. On a tous des maux à soigner. On doit être meilleurs que nos concurrents, aujourd’hui !»  

Le développement durable et les droits de l’Homme, deux nouveaux critères de sélection
Le ministre de la Jeunesse et des sports, Rachid Talbi Alami, a quant à lui réitéré le soutien indéfectible du gouvernement marocain : «Le gouvernement apporte un soutien total à la candidature du Maroc pour l'organisation de la Coupe du monde 2026. Le Maroc a une opportunité pour remobiliser toutes les énergies en vue d'insuffler une nouvelle dynamique à son économie… loin des comparaisons, la candidature nationale remplit toutes les conditions pour réussir l’organisation d’un événement d'une telle envergure… Le Royaume a déployé de grands efforts et a accompli d’importants investissements pour le développement de ses infrastructures, notamment sportives. Nous avons la capacité de mobiliser les fonds pour faire face aux besoins d’organisation du Mondial, sans que cela n'affecte les équilibres budgétaires», a-t-il annoncé avant de garantir la prédisposition du Maroc à accorder les visas à tous les supporters désireux d’assister aux phases finales. S’étalant sur les détails techniques et les nouveautés du procédé de sélection du pays hôte du Mondial par la FIFA, le président de la Fédération Royale marocaine de football, Fouzi Lakjaâ, a révélé l’existence de deux nouveaux paramètres : «La FIFA a opéré plusieurs changements dans le procédé de candidature et dans le Mondial à partir de 2026.

Le premier point est le passage à 48 équipes au lieu de 32, dont 9 pays africains au lieu de 5. Le mode de vote a également changé, puisque ce seront tous les membres de la FIFA (211, 207 après déduction des 4 pays en lice pour l’édition 2026, NDLR) qui donneront leurs voix. Les membres de la commission ont travaillé pour préparer 22 dossiers relatifs à cette candidature. Il faut savoir que la FIFA a inclus deux autres paramètres cruciaux, en plus des infrastructures, des réceptifs et des stades : le développement durable et les droits de l’Homme. Je pense que, dans la continuité de la politique du pays et du leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie, nous avons pris une trajectoire importante que nous devons exploiter dans le volet du développement durable. En football, il y a plusieurs mécanismes pour fixer et conforter ces nouveaux paramètres, très important dans la gestion de la FIFA. L’inclusion des droits de l’Homme permettra aussi de réviser plusieurs textes de l’arsenal juridique marocain…» Le Maroc s’est donc officiellement engagé dans le sprint final vers l’organisation du Mondial 2026 et compte mettre tous les moyens en œuvre pour maximiser ses chances, à commencer par la prochaine opportunité qui s’offrira en février, à savoir le congrès de la CAF. 

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