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Cette rencontre, animée par le commissaire de l’exposition, Abderrahman Benhamza, a constitué un témoignage profond sur Miloud Labied, l’homme et l’artiste, qui a laissé une œuvre foisonnante, illustrant les riches périodes picturales de son voyage artistique intuitif et percutant. Ce parcours a été, aussi, mis en exergue à travers l’exposition «Miloud Labied, un art magistral de l’ellipse» où des œuvres, qui n’ont jamais été exposées, sont offertes à voir pour le plus grand plaisir des passionnés de cet art. À ce propos, le commissaire de l’exposition, en présentant les intervenants, n’a pas manqué de souligner que cette rencontre était intéressante, à plus d’un titre, puisqu’elle allait faire découvrir «ce que fut Miloud auprès des uns et des autres, en tant qu’homme, peintre, collectionneur…
Ce qui lui a valu ce beau livre mettant en valeur ses créations, à travers toutes les périodes plastiques de l’artiste, ponctuées par des écrits de critiques d’art et des témoignages d’une véracité incontestable». Cette riche palette de Miloud et son apport fructueux à la créativité picturale ont été qualifiés par le critique d’art Moulim El Aroussi d’expérience passionnante de Labied. Toutefois, El Aroussi a dévoilé qu’avec cette conférence, il s’acquitte d’une dette qu’il doit au défunt, vu qu’il n’a pas eu l’occasion de parler de lui de son vivant. «Ceux qui ont vu l’exposition de Miloud vont découvrir une perfection créative qui enrichit la scène plastique». Moulim a, également, loué ses qualités d’homme silencieux qui sait écouter les autres. «C’est le silence de la sagesse. Mais il faut dire que tout mutisme n’est pas silence. Il écoutait par les yeux comme les Soufis. C’est grâce à cette capacité d’écoute qu'il a avancé dans sa carrière avec une pratique picturale d’une grande qualité».
Cet artiste qui a pu échapper aux vagues artistiques souvent éphémères était un homme réputé, comme a témoigné son ami Bouchta El Hayani, par sa générosité, sa spontanéité, son franc-parler et son côté humain. «Labied était un bon vivant et aussi un collectionneur de montres, d’œuvres d’art… Il avait le sens et le respect de l’amitié. Nos discussions tournaient, en général, autour de l’art et de la culture», précise Bouchta El Hayani qui, dans son intervention, a évoqué la peinture du défunt, ses styles et les matières qu’il utilisait.
De son côté, l’artiste-peintre Omar Bouragba, qui l’a également connu depuis ses débuts, a découvert en lui l’homme modeste, loyal, égal à lui-même et à l’écoute de tout le monde. Des témoignages émouvants qui nous ont rapprochés de Miloud Labied l’artiste et l’homme. Et ce, en plus de la prestigieuse monographie réalisée par le Musée Bank Al-Maghrib et enrichie par les textes très révélateurs des auteurs Moulim El Aroussi, Jean-François Clément, Benyounès Amirouche, Azdine Hachimi, Farid Zahi et Abderrahman Benhamza.
Un ouvrage qui a eu le privilège d’être préfacé par le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, qui considère ce livre comme un hommage à ce grand peintre. «Il se veut aussi la synthèse éclairante, tant au niveau des œuvres reproduites que des textes, de ce qu’ont été à la fois l’art et l’idée de l’art chez Miloud Labied, un des rares noms qui font indiscutablement l’unanimité», écrit-il.
