Dans une ambiance décontractée et festive, la Place de l’horloge a eu le privilège de se métamorphoser en une véritable scène de douceur mais aussi de romantisme d’autrefois, le temps d’un bel après-midi où, un soleil étincelant et la fraîcheur envoûtante de l’océan, ont fait bon ménage pour offrir aux festivaliers un bon moment de détente et de ressourcement, imprégné de la spiritualité, de l’authenticité et de la magie, qui enveloppent et alimentent en permanence, l’âme et l’esprit de cette cité paisible.
Une heure durant, les festivaliers ont ainsi eu la possibilité de vibrer au rythme des émotions de ce compositeur, en ayant le plaisir d’apprécier «Scherzo FAE pour piano et violon», «Trio pour piano, violon et alto Opus 40», et «Quatuor pour piano et cordes n°1 Opus 25». Simultanément à ce second concert dédié à Brahms, c’est l’espace Bayt Al Dakira (Maison de la mémoire) en cours d’achèvement, qui a abrité pour la seconde fois un spectacle dit «chœur ouvert», estampillé Chœur philharmonique du Maroc sous la direction de Denis Comtet, avec Pierre Cavion au piano, Ayoub Sahrout et Abdelilah Hassini (cors).
Pour le plus grand bonheur du public, les musiciens ont offert des partitions vocales du romantisme allemand, en revisitant les symphonies les plus emblématiques de Schubert "Conorach D.836", en passant par "les 4 chansons opus 17" de Brahms, en arrivant à Mendelssohn avec "Sechs Spüche. Opus 79", avant de clore en beauté sur les rythmes de Brahms avec "Chants Tziganes. Opus 103".Le choix minutieux de ces espaces chargés d’histoire témoigne clairement de cette volonté des organisateurs de permettre à la ville d’Essaouira d’accueillir ses hôtes dans la convivialité, l’émotion, et l’hospitalité les plus exemplaires, et de leur faire vivre, de manière palpable, les valeurs d'ouverture, d'échange, de partage et de coexistence qui ont toujours marqué l’âme et l’esprit de cette cité antique du Maroc atlantique.
