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Mustapha Sehimi : «Le PPS pourrait reporter son comité central extraordinaire»

Le Parti de la justice et du développement (PJD) a tenté samedi de resserrer les rangs en affichant une position solide et commune par rapport aux défis qui attendent la formation. Au-delà de cet objectif, le PJD a profité de cet événement pour essayer de désamorcer la crise qui sévit depuis quelques semaines avec le Parti du progrès et du socialisme (PPS) et dissuader son allié d’un possible retrait du gouvernement.

Que faut-il retenir de la session extraordinaire du conseil national du PJD ? Selon Mustapha Sehimi, politologue invité de l’Info en Face, cette initiative, qui intervient quelques jours avant la réunion annoncée du PPS, vise notamment à clarifier la situation du parti du Chef du gouvernement vis-à-vis de son alliance avec le parti du livre. Une alliance mise en péril suite à la suppression du secrétariat d’État chargé de l’Eau. Cependant, M. Sehimi place la problématique sur un niveau plus général en rappelant que cette alliance entre deux partis aux référentiels différents devrait avoir une stratégie de base avec des droits et des engagements. Au niveau du PJD, cette session a été l’occasion pour Saâd Eddine El Othmani de resserrer les rangs de sa formation qui, après de multiples événements, se trouve «affaiblie» à cause des tensions et des rivalités entre ses membres. Le politologue est même allé jusqu'à analyser le discours du secrétaire général qui s’est partiellement repositionné sur la ligne défendue par son prédécesseur, en l’occurrence la dénonciation du «Tahakkoum». Il a également relevé la dénonciation par M. El Othmani des déclarations de Noureddine Ayouche sur la question de l’introduction de la «darija» dans les manuels scolaires. Par ailleurs, il fait remarquer que face à cette situation, aucune mesure concrète n’a été prise par le Chef du gouvernement pour régler cette question une fois pour toutes.

Évoquant la rentrée politique des autres partis, M. Sehimi cite en premier le PPS, en indiquant que le rendez-vous programmé pour ce samedi 22 septembre pourrait bien être reporté. «Le bureau politique du PPS devrait arrêter, dans les prochains jours, sa position définitive quant au maintien ou non de la convocation du comité central extraordinaire prévu pour le 22 septembre», analyse M. Sehimi qui explique que ce report pourrait s'expliquer par deux événements : la visite du Chef du gouvernement au domicile de Nabil Benabdellah et la présentation, lors du dernier Conseil du gouvernement, du bilan et des perspectives du secteur de l’habitat par le ministre socialiste Abdelahed El Fassi.

Deux actions qui traduisent une volonté du Chef du gouvernement de maintenir l’alliance avec le PPS et qui laissent présager, selon le politologue, un report de la réunion du comité central extraordinaire du parti du livre. «Le parti pourrait décider de son retrait ou non du gouvernement après la rentrée parlementaire et la finalisation du projet de loi de Finances 2019. À ce moment-là, le PPS pourrait réévaluer sa position et décider de rester ou non au sein de la majorité», explique M. Sehimi. Pour les autres formations politiques, M. Sehimi note un retrait relatif du secrétaire général du Rassemblement national des indépendants, mais affirme que le parti poursuit ses actions et ses activités. Le Mouvement populaire prépare son congrès pour les 28 et 29 septembre, ou encore le Parti de l’Istiqlal, qui «se retrouve dans une situation d’attente et de réévaluation», et le Parti authenticité et modernité qui tente de gérer ses difficultés internes après le départ d’Ilyas El Omari. Retrouvez l’intégralité du débat sur lematin.ma. 

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