Serait-ce bien le déclin du football ivoirien ? Deux mois après que la sélection A des Éléphants ait été éliminée de la course au Mondial, la sélection des locaux ivoiriens a été cueillie à froid au grand stade de Marrakech, en ouverture des matchs du groupe B au CHAN, Maroc 2018. La Côte d’Ivoire, demi-finaliste de l’édition 2016 au Rwanda, a été battue par la Namibie (0-1) au bout du temps additionnel. Devant un public peu nombreux, les deux formations ont offert un spectacle bien trop pauvre, au grand désarroi des supporters marrakechis, qui espéraient passer une après-midi dominicale animée. Pourtant, les Ivoiriens semblent maîtres de leur sujet, avec un contrôle systématique sur le jeu, face à une équipe namibienne timide, mais bien organisée. Fonsinho, le frère cadet de Gervinho, tente à plusieurs reprises de percuter sur les côtés, mais pèche parfois par égoïsme, parfois par précipitation, au moment de solliciter William Tougui dans la surface. En face, Somaeb se charge de projeter les siens vers l’avant, sans trop de fioritures. Ils sont récompensés par la seule véritable occasion de la première mi-temps, lorsque Petrus Shitembi oblige le portier Zadi à sortir le grand jeu d’une claquette remarquable.
Un premier coup de tonnerre et un premier bijou à Marrakech
Après la pause, la configuration du match ne change guère et le rythme imposé par les Namibiens plonge la rencontre dans l’ennui le plus total. Il faut attendre la toute dernière seconde du match, pour voir les «Brave Warriors» réaliser un exploit historique. Sur un coup franc anodin depuis la droite, Charles Hambira saute plus haut que tout le monde et trompe Zadi. L’arbitre marocain Noureddine El Jaafari siffle la fin du match dans la foulée. Une première réussie pour la Namibie, qui s’offre le scalp de la Côte d’Ivoire et trace peut-être le début d’une nouvelle ère du football dans le pays de l’Afrique australe.