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Nasser Bourita souligne à Tunis l'impératif de développer les mécanismes de coopération entre les deux pays

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a mis en exergue, mardi à Tunis, la nécessité de développer et d’activer les mécanismes de coopération entre le Maroc et la Tunisie, au regard de l'héritage historique et de la singularité des relations entre les deux pays frères.

S'exprimant lors d'une conférence de presse à la presse à l’issue de ses entretiens avec son homologue tunisien, Khémaies Jhinaoui, en présence des ambassadeurs du Maroc en Tunisie et en Libye, respectivement Latifa Akharbach et Mohamed Belaich, ainsi que du secrétaire d'État tunisien auprès du ministre des Affaires étrangères, Sabri Bach Tobji, M. Bourita a indiqué que les deux pays sont animés d’une forte volonté de promouvoir leur relation, qui devra servir d’exemple pour toute autre relation bilatérale entre le Maroc et chacun des pays maghrébins ou arabes.
«Ce n’est là qu’un début pour travailler différemment dans les relations bilatérales en renforçant le legs existant et en le développant davantage au service des peuples frères marocain et tunisien», a-t-il dit.
Après avoir exprimé le soutien du Maroc à la candidature de la Tunisie pour siéger au Conseil de sécurité des Nations unies en tant que membre non permanent en 2020-2021, il a souligné «l'ambition de faire des concertations politiques un dialogue permanent qui ne se limite pas aux questions bilatérales, mais s’étend à la coordination sur les questions régionales et internationales». Ce dialogue politique, a-t-il relevé, se doit également de s’étendre aux structures diplomatiques des deux pays et ne pas se limiter à Rabat et à Tunis, mais doit également avoir lieu dans les différentes capitales du monde avec une plus grande coordination et une plus grande écoute les uns des autres et l'intégration des priorités dans les positions de chaque partie.
M. Bourita a de même souligné que ses entretiens avec son homologue tunisien ont aussi porté sur les relations économiques, relevant à cet égard l’impérieuse nécessité de créer des mécanismes et de les activer, y compris le mécanisme de l’Accord d'Agadir, signé en 2002 au Maroc et dont toutes les possibilités n’ont pas été mises à profit, notamment l’établissement d’une zone de libre-échange entre quatre pays (Maroc, Tunisie, Égypte et Jordanie), qui ont été ultérieurement rejoints par deux autres États.
Les questions régionales ont été également au centre des discussions, a-t-il précisé, relevant à ce propos la grande similitude et la convergence des points de vue sur les questions de l’heure que ce soit au Maghreb, dans la région arabe ou dans le continent africain, ce qui confirme, a ajouté M. Bourita, que la diplomatie des deux pays adopte la même vision, les mêmes orientations et la même ambition.
Et M. Bourita d’ajouter que cette visite était nécessaire pour souligner la spécificité des relations maroco-tunisiennes qui puisent leurs fondements dans leur profondeur historique, la force de leur composante humaine et les visions communes des deux pays sur nombre de questions. Cette singularité des relations bilatérales peut également être appréhendée dans la place particulière que revêt la Tunisie pour Sa Majesté le Roi Mohammed VI, comme cela a été montré lors de la visite du Souverain en Tunisie en 2015 et la durée de son séjour dans ce pays, une expression, dit-il, de «l’attachement particulier de S.M. le Roi à la Tunisie et au peuple tunisien».
Pour sa part, le ministre tunisien des Affaires étrangères a indiqué que la visite de M. Bourita en Tunisie relancera indubitablement la coopération et la consultation entre les deux pays, soulignant l’importance et l'ampleur du rapprochement entre les deux pays.
Les entretiens ont porté sur les relations bilatérales dans divers domaines, en particulier en ce qui concerne la nécessité de renforcer la concertation entre les ministères des Affaires étrangères pour répondre à diverses questions qui intéressent les deux pays au niveau africain et méditerranéen, ainsi que dans d’autres espaces comme l'Union européenne, a précisé M. Jhinaoui. Il a ajouté que les deux parties se sont mises d’accord à œuvrer de concert pour fixer des dates importantes, particulièrement pour la vingtième session de la Haute Commission maroco-tunisienne et l'organisation début 2019 de la deuxième session du Forum économique tuniso-marocain.
Les deux parties ont également abordé les relations commerciales et les échanges entre les deux pays et les moyens à même de les développer davantage, ainsi que l'Union du Maghreb arabe et les mécanismes devant permettre de relancer ce choix stratégique pour les cinq pays, a indiqué M. Jhinaoui. Il s’agit, a-t-il encore souligné, de convenir de certaines démarches pragmatiques et tangibles pour surmonter l'impasse actuelle et partant trouver des solutions idoines qui permettent de traduire dans les faits cet espace pour le bien des peuples de la région maghrébine.

Nasser Bourita souligne le rôle essentiel des pays maghrébins dans la résolution de la crise libyenne

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, a souligné, mardi à Tunis, le rôle essentiel des pays maghrébins dans la résolution de la crise libyenne. «Les Libyens doivent trouver aujourd'hui une issue à la crise que traverse leur pays depuis des années (...) Le rôle de tous les pays, en particulier ceux du Maghreb, est essentiel pour accompagner les Libyens dans ce travail», a insisté M. Bourita lors d'une conférence de presse à l’issue d’une entrevue avec son homologue tunisien, Khémaies Jhinaoui, qui s’est déroulée en présence des ambassadeurs du Maroc à Tunis, Mme Latifa Akharbach, et en Libye, Mohamed Belaiche, ainsi que du secrétaire d’État tunisien auprès du ministre des Affaires étrangères, Sabri Bach Tobji. Il a souligné que la chose la plus importante actuellement consiste en la mise en œuvre de l’Initiative française et la déclaration de Paris, parce que les Libyens doivent œuvrer à surmonter les épreuves qu’ils ont endurées au cours des dernières années.
M. Bourita, qui effectue une visite de travail en Tunisie, a indiqué que la Conférence internationale sur la Libye tenue mardi à l’Élysée, sous l’égide de l’ONU, a réuni autour de la même table les quatre principaux acteurs libyens aux côtés des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, soulignant que cette rencontre met chaque partie devant ses responsabilités au lieu de la multiplicité des initiatives, qui sont parfois contradictoires.
Le ministre a affirmé dans le même contexte que l'Accord de Skhirate, intervenu après des mois de dialogue inter-libyen organisé à l’initiative du Maroc, a été mentionné dans la Déclaration finale de la conférence de Paris, rappelant que ce document avait proposé une phase transitoire aboutissant, notamment, à l’organisation des élections et présenté à la communauté internationale et aux Libyens une plate-forme de travail depuis sa signature en 2016.
Mettant en exergue l’impératif d’œuvrer pour organiser des élections en Libye, M. Bourita a relevé que le Maroc et la Tunisie partagent les mêmes positions sur cette question.
«Si les Libyens acceptent d'organiser des élections, nous ne pouvons que les soutenir et les appuyer», a-t-il dit.
Pour sa part, le chef de la diplomatie tunisienne a relevé l'importance de la conférence de Paris, qui a réuni pour la première fois les acteurs libyens, les pays de voisinage de la Libye et l’Union européenne.
Il a affirmé que les parties libyennes ont convenu d'établir un agenda pour la tenue d’élections, le 10 décembre prochain, et de préparer les conditions nécessaires pour que ces échéances soient transparentes et crédibles.
Dans ce sens, il a rappelé que son pays avait pris l'initiative d'aider les frères libyens à surmonter leurs divergences et à avancer rapidement vers une solution politique.
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale a pris part, mardi à Paris, à une Conférence internationale sur la Libye organisée sous l'égide de l’Organisation des Nations unies et qui a été sanctionnée par une Déclaration engageant les quatre acteurs libyens à travailler ensemble pour que des élections législatives et présidentielle se tiennent le 10 décembre. 

Signature de deux conventions de coopération entre le Maroc et la Tunisie dans le domaine de l'aviation civile

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, et son homologue tunisien, Khémaies Jhinaoui, ont procédé, mardi à Tunis, à la signature de deux conventions de coopération dans le domaine de l’aviation civile. La première convention liant le ministère du Tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale et le département tunisien du Transport, porte sur les mécanismes à mettre en place pour le renforcement de la coopération technique entre Rabat et Tunis dans le domaine de l’aviation civile. En vertu de ce document, les deux parties, animées d’une forte volonté de garantir un transport sûr et efficace en conformité avec les normes de l’organisation de l’aviation civile internationale, s’engagent à renforcer les liens de coopération technique entre les deux pays dans le domaine de l'aviation civile.
La coopération entre les deux parties est basée sur l'achèvement d'un programme de travail et de partenariat qui comprend les politiques et les économies du transport aérien, les législations et règlements relatifs à l'aviation civile, la sécurité aérienne, la sécurité de l'aviation civile, les services de navigation aérienne et la protection de l'environnement.
La coopération concerne aussi la protection des droits des passagers, les services de recherche et de sauvetage, les enquêtes sur les accidents de l'aviation civile, les programmes pour soutenir les compétences des ressources humaines et les moyens matériels, les infrastructures aéroportuaires, ainsi que les programmes de jumelage entre administrations et aéroports et les projets de partenariat public-privé. Ce partenariat sera concrétisé à travers l’échange d'expériences dans le domaine de l'aviation civile, visites d'études, programmes de formation spécialisés et l’organisation de séminaires.
Concernant la deuxième convention, liant l’office national des aéroports et l’Office tunisien de l’aviation et des aéroports, elle porte sur la coopération dans le domaine des aéroports et des services de navigation aérienne.
Ce document porte sur l'échange d’informations et d'expériences dans le domaine des aéroports et des services de navigation aérienne, la détermination du cadre et des orientations générales de la coopération bilatérale entre les deux parties, la promotion d’une action commune dans les domaines des aéroports et des services de navigation aérienne, ainsi que la coopération technique et scientifique dans divers domaines.
Aux termes de cette convention, les deux parties s'engagent à coopérer dans les domaines du développement de l'infrastructure aéroportuaire, la réalisation et la gestion des projets structurants, la réalisation de centres logistiques pour le fret aérien et des Aerocity.
Le développement de l'industrie aéronautique à proximité des aéroports et la valorisation de l'immobilier, ainsi que la gestion des flux, la garantie de la qualité et l'efficacité des activités déléguées dans un cadre contractuel, l’échange d'expériences dans le domaine de la sécurité aéroportuaire, les systèmes de gestion de la sécurité et du partenariat public-privé lié aux aéroports figurent aussi parmi les objectifs de cette convention. La signature de ces conventions s’est déroulée en présence des ambassadeurs du Maroc à Tunis, Latifa Akharbach, et en Libye, Mohamed Belaiche, ainsi que du secrétaire d’État tunisien auprès du ministre des Affaires étrangères, Sabri Bach Tobji. 

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