S'exprimant lors d'une conférence de presse à la presse à l’issue de ses entretiens avec son homologue tunisien, Khémaies Jhinaoui, en présence des ambassadeurs du Maroc en Tunisie et en Libye, respectivement Latifa Akharbach et Mohamed Belaich, ainsi que du secrétaire d'État tunisien auprès du ministre des Affaires étrangères, Sabri Bach Tobji, M. Bourita a indiqué que les deux pays sont animés d’une forte volonté de promouvoir leur relation, qui devra servir d’exemple pour toute autre relation bilatérale entre le Maroc et chacun des pays maghrébins ou arabes.
Nasser Bourita souligne le rôle essentiel des pays maghrébins dans la résolution de la crise libyenne
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, a souligné, mardi à Tunis, le rôle essentiel des pays maghrébins dans la résolution de la crise libyenne. «Les Libyens doivent trouver aujourd'hui une issue à la crise que traverse leur pays depuis des années (...) Le rôle de tous les pays, en particulier ceux du Maghreb, est essentiel pour accompagner les Libyens dans ce travail», a insisté M. Bourita lors d'une conférence de presse à l’issue d’une entrevue avec son homologue tunisien, Khémaies Jhinaoui, qui s’est déroulée en présence des ambassadeurs du Maroc à Tunis, Mme Latifa Akharbach, et en Libye, Mohamed Belaiche, ainsi que du secrétaire d’État tunisien auprès du ministre des Affaires étrangères, Sabri Bach Tobji. Il a souligné que la chose la plus importante actuellement consiste en la mise en œuvre de l’Initiative française et la déclaration de Paris, parce que les Libyens doivent œuvrer à surmonter les épreuves qu’ils ont endurées au cours des dernières années.
M. Bourita, qui effectue une visite de travail en Tunisie, a indiqué que la Conférence internationale sur la Libye tenue mardi à l’Élysée, sous l’égide de l’ONU, a réuni autour de la même table les quatre principaux acteurs libyens aux côtés des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, soulignant que cette rencontre met chaque partie devant ses responsabilités au lieu de la multiplicité des initiatives, qui sont parfois contradictoires.Le ministre a affirmé dans le même contexte que l'Accord de Skhirate, intervenu après des mois de dialogue inter-libyen organisé à l’initiative du Maroc, a été mentionné dans la Déclaration finale de la conférence de Paris, rappelant que ce document avait proposé une phase transitoire aboutissant, notamment, à l’organisation des élections et présenté à la communauté internationale et aux Libyens une plate-forme de travail depuis sa signature en 2016.Mettant en exergue l’impératif d’œuvrer pour organiser des élections en Libye, M. Bourita a relevé que le Maroc et la Tunisie partagent les mêmes positions sur cette question.«Si les Libyens acceptent d'organiser des élections, nous ne pouvons que les soutenir et les appuyer», a-t-il dit.Pour sa part, le chef de la diplomatie tunisienne a relevé l'importance de la conférence de Paris, qui a réuni pour la première fois les acteurs libyens, les pays de voisinage de la Libye et l’Union européenne.Il a affirmé que les parties libyennes ont convenu d'établir un agenda pour la tenue d’élections, le 10 décembre prochain, et de préparer les conditions nécessaires pour que ces échéances soient transparentes et crédibles.Dans ce sens, il a rappelé que son pays avait pris l'initiative d'aider les frères libyens à surmonter leurs divergences et à avancer rapidement vers une solution politique.Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale a pris part, mardi à Paris, à une Conférence internationale sur la Libye organisée sous l'égide de l’Organisation des Nations unies et qui a été sanctionnée par une Déclaration engageant les quatre acteurs libyens à travailler ensemble pour que des élections législatives et présidentielle se tiennent le 10 décembre.Signature de deux conventions de coopération entre le Maroc et la Tunisie dans le domaine de l'aviation civile
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, et son homologue tunisien, Khémaies Jhinaoui, ont procédé, mardi à Tunis, à la signature de deux conventions de coopération dans le domaine de l’aviation civile. La première convention liant le ministère du Tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale et le département tunisien du Transport, porte sur les mécanismes à mettre en place pour le renforcement de la coopération technique entre Rabat et Tunis dans le domaine de l’aviation civile. En vertu de ce document, les deux parties, animées d’une forte volonté de garantir un transport sûr et efficace en conformité avec les normes de l’organisation de l’aviation civile internationale, s’engagent à renforcer les liens de coopération technique entre les deux pays dans le domaine de l'aviation civile.
La coopération entre les deux parties est basée sur l'achèvement d'un programme de travail et de partenariat qui comprend les politiques et les économies du transport aérien, les législations et règlements relatifs à l'aviation civile, la sécurité aérienne, la sécurité de l'aviation civile, les services de navigation aérienne et la protection de l'environnement.La coopération concerne aussi la protection des droits des passagers, les services de recherche et de sauvetage, les enquêtes sur les accidents de l'aviation civile, les programmes pour soutenir les compétences des ressources humaines et les moyens matériels, les infrastructures aéroportuaires, ainsi que les programmes de jumelage entre administrations et aéroports et les projets de partenariat public-privé. Ce partenariat sera concrétisé à travers l’échange d'expériences dans le domaine de l'aviation civile, visites d'études, programmes de formation spécialisés et l’organisation de séminaires.Concernant la deuxième convention, liant l’office national des aéroports et l’Office tunisien de l’aviation et des aéroports, elle porte sur la coopération dans le domaine des aéroports et des services de navigation aérienne.Ce document porte sur l'échange d’informations et d'expériences dans le domaine des aéroports et des services de navigation aérienne, la détermination du cadre et des orientations générales de la coopération bilatérale entre les deux parties, la promotion d’une action commune dans les domaines des aéroports et des services de navigation aérienne, ainsi que la coopération technique et scientifique dans divers domaines.Aux termes de cette convention, les deux parties s'engagent à coopérer dans les domaines du développement de l'infrastructure aéroportuaire, la réalisation et la gestion des projets structurants, la réalisation de centres logistiques pour le fret aérien et des Aerocity.Le développement de l'industrie aéronautique à proximité des aéroports et la valorisation de l'immobilier, ainsi que la gestion des flux, la garantie de la qualité et l'efficacité des activités déléguées dans un cadre contractuel, l’échange d'expériences dans le domaine de la sécurité aéroportuaire, les systèmes de gestion de la sécurité et du partenariat public-privé lié aux aéroports figurent aussi parmi les objectifs de cette convention. La signature de ces conventions s’est déroulée en présence des ambassadeurs du Maroc à Tunis, Latifa Akharbach, et en Libye, Mohamed Belaiche, ainsi que du secrétaire d’État tunisien auprès du ministre des Affaires étrangères, Sabri Bach Tobji.