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Nexans Maroc compte sur l’Afrique pour sa croissance 2018

Le Maroc ne sera probablement pas source de croissance pour Nexans cette année. La filiale marocaine du groupe français de transformation industrielle compte plus sur le reste du continent africain pour poursuivre son développement. Le marché local classique se rétrécit au profit des énergies renouvelables qui sont l'apanage de groupes internationaux.

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Nexans Maroc est optimiste pour l’année 2018. Le spécialiste du développement d’infrastructures et la transformation industrielle estime que la croissance sera au rendez-vous. «Cependant, elle ne sera pas au Maroc, mais sur le reste du continent africain», a déclaré Karim Bennis, administrateur DG de Nexans Maroc, lors de la présentation des résultats 2017 de Nexans Maroc, hier à Casablanca. La filiale marocaine du groupe français compte en effet sur sa nouvelle implantation en Côte d’Ivoire (www.lematin.ma) pour booster ses activités. «Nexans Côte d’Ivoire a nécessité un investissement de 10 millions d’euros. Sa production démarrera le mois prochain», explique Bennis. Concernant ses activités au Maroc, en revanche, le DG ne cache pas sa déception. «Nous avons l’impression que le gros des investissements dans les énergies renouvelables profite uniquement aux groupes internationaux. C’est une double peine pour nous. D’abord, parce que nous ne participons pas à ces investissements. Ensuite, les investissements dans ces énergies sont de plus en plus importants au détriment des segments classiques», explique-t-il. De plus, le groupe s’attend, au Maroc, à une année difficile pour le recouvrement. Malgré cela, «nous maintiendrons nos positions sur le marché traditionnel», promet le DG.

En attendant, Nexans Maroc a réussi à contenir la baisse de son chiffre d’affaires 2017 à -3,4% à prix constants des métaux. En cause, une chute de 2% de ses ventes au Maroc et de 5% de son activité export. Cependant, «en tenant compte de l’évolution des cours des métaux, le CA ressort en hausse de 4,78% à un peu plus de 1,64 milliard de DH», explique Julien Catel, DAF de Nexans Maroc. Le retour sur capitaux employés moyens se dégrade également, principalement du fait de la baisse des marges, pour s’établir à 6% contre 9,9% un an plus tôt. Le résultat d’exploitation ressort à 47,8 millions de DH, en repli de 23,64% sur un an. Le résultat net, lui, chute à 12 millions de DH, soit une contraction de 40% en un an. Le dividende qui sera proposé lors du Conseil d’administration prévu le 28 juin prochain est de 3 DH par action.
Plusieurs changements stratégiques sont actuellement en cours à Nexans Maroc. «Nous passons d’une entreprise de fabrication de produits à une société qui propose des solutions globales», indique Bennis qui compte sur cette nouvelle valeur ajoutée pour offrir plus d'opportunités à son entreprise. 

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