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Le nouveau président du Conseil de la concurrence reçoit les centrales syndicales

Sujet fortement polémique, les prix des hydrocarbures ont été au cœur des premières séances de travail du Conseil de la concurrence. Ce dernier a reçu hier les représentants de cinq centrales syndicales. Au menu de cet échange, l’impact de la hausse des carburants sur le pouvoir d’achat et les mécanismes à mettre en place pour protéger les consommateurs.

Le nouveau président du Conseil de la concurrence reçoit  les centrales syndicales

Quelques jours après l’installation de ses membres, le Conseil de la concurrence se penche déjà sur l’examen des dossiers dont il est saisi. Parmi les dossiers chauds qui ont défrayé la chronique ces derniers temps, celui des hydrocarbures figure en bonne place. Le Conseil a ainsi lancé une série d’audiences avec les organisations concernées par cette question, notamment les centrales syndicales. Il faut le rappeler, la Confédération démocratique du travail (CDT) avait saisi, en novembre 2015, le Conseil à travers le Syndicat national des professionnels du transport routier, dénonçant la montée du prix des carburants depuis la libéralisation du secteur.
Ainsi, pour traiter ce dossier, le Conseil de la concurrence a entrepris une série de séances d’écoute pour se faire une idée claire et précise avant de prononcer sa décision. «Nous avons reçu les cinq centrales syndicales les plus représentatives. Ce n’est pas parce qu’une entité a saisi le Conseil qu’elle sera écoutée en exclusivité. Je voudrais écouter toutes les parties prenantes avant de prendre une décision», a tenu à préciser le président du Conseil, Driss Guerraoui.

De la sorte, et contrairement à ce qui circule dans certains organes de presse et sites d’informations, le Conseil a programmé, mardi, une séance d’écoute à laquelle il a convié plusieurs syndicats et pas uniquement la CDT. «Il y a cinq centrales syndicales représentatives ayant des représentants au Parlement, à la Chambre des conseillers, qui ont été écoutées», insiste Driss Guerraoui. En effet, il y a toutes les parties prenantes qui sont entendues dans le cadre de l’examen de ce dossier relatif aux hydrocarbures. Parmi elles, il y a les organisations syndicales, les associations de protection des consommateurs, les professionnels du secteur des hydrocarbures, le gouvernement, le ministère concerné… «C’est donc une démarche normale et un exercice tout à fait ordinaire dans le sens de la préparation de la décision du Conseil de la concurrence. J’écoute tout le monde sans exclusion ainsi que le prévoit la loi», affirme le président du Conseil de la concurrence.  
Par ailleurs, parmi les syndicats écoutés, c’est la CDT qui a présenté sa vision de la situation de la concurrence en matière d'hydrocarbures ainsi que les effets des prix sur le pouvoir d’achat des Marocains. Le syndicat a également déposé, le même jour, un mémorandum dans lequel il reprend ses propositions et son diagnostic des effets de la libéralisation du secteur sur la montée des prix des carburants.

Ce document, dont «Le Matin» détient copie, souligne que le prix des carburants est généralement composé à 50% du prix d’achat des carburants, à 30% des impôts et à 20% des bénéfices. Ainsi, il estime qu’il est possible de réguler et de réduire le prix des hydrocarbures en prévoyant une nouvelle composante prévoirait un prix plafonné de vente au public. La nouvelle composition qui devra prendre en compte le prix du pétrole à l’international, les frais de production ainsi que le bénéfice maximum à permettre aux opérateurs du secteur.
Le document propose également d'opérer la séparation entre le raffinage de pétrole, son importation et le stockage ainsi que la distribution tout en garantissant un stock national qui doit être de la responsabilité de l’État. Dans ce mémorandum, le syndicat propose, sur un autre plan, la création d’une «autorité nationale de l’énergie pétrolière» qui devra être chargée de garantir l’approvisionnement régulier du marché national et de garantir la libre concurrence entre les différents opérateurs. Une autre proposition vise la création d’un fonds spécial de soutien afin d’intervenir dans les cas où le prix du gasoil dépasse les 8 dirhams. 

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