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La Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie et des finances, vient de publier un nouveau rapport examinant les performances comparées des 12 régions du Royaume en matière de développement durable. Intitulée «Inégalités régionales sous le prisme des Objectifs de développement durable à l’horizon ODD 2030», cette étude a cerné la dynamique de convergence des 12 régions du Royaume en termes des progrès accomplis dans les domaines économique, social et environnemental par chacune des régions et du chemin qui reste à parcourir pour atteindre les cibles fixées d’ici l’horizon 2030. «L’approche analytique retenue, dans le cadre de cette étude, se base sur un Indice synthétique des Objectifs de développement durable, intégrant 56 indicateurs relevant de 11 ODD au lieu de 17 ODD pour les douze régions du Royaume. En effet, en raison de la non-disponibilité de l’information au niveau régional, ce travail ne couvre pas l’ODD5 portant sur “L’égalité entre les sexes”, l’ODD12 sur “La consommation et la production responsables”, l’ODD13 sur “Les mesures relatives pour la lutte contre les changements climatiques”, l’ODD15 sur “La vie terrestre”, l’ODD16 sur “La paix, justice et institutions efficaces” et l’ODD17 sur “Les partenariats pour la réalisation des objectifs”», indique la DEPF dans son rapport.
«L’examen des efforts consentis au niveau des 12 régions du Royaume en matière d’ancrage aux ODD a mis clairement en relief les capacités différenciées de ces régions à atteindre les objectifs fixés d’ici à 2030. Un tel constat témoigne de la persistance des disparités territoriales, qui affectent non seulement les perspectives des régions vulnérables, mais se répercutent aussi sur le développement du pays dans son ensemble», poursuit le rapport qui révèle que les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra et de Dakhla-Oued Eddahab arrivent en première et deuxième positions au titre de l’Indice synthétique des objectifs de développement durable (ISODD). Les performances affichées par ces deux régions dépassent ainsi celles de la région de Casablanca-Settat, qui se positionne au troisième rang. «Ces performances traduisent dans leur substrat l’ampleur des efforts de développement consentis par les pouvoirs publics en faveur de cette partie intégrante du territoire national, notamment en ce qui concerne les domaines de l’éducation, de la santé, des infrastructures ainsi qu’en matière de lutte contre la pauvreté et de promotion de la durabilité environnementale.
En revanche, les régions de Drâa-Tafilalet et de Béni Mellal-Khénifra affichent des niveaux de convergence faibles et se situent en bas du classement. Celles-ci peinent à s’inscrire dans une réelle dynamique de convergence leur permettant de rattraper le gap qui les sépare des régions performantes», affirme la DEPF. Et d’ajouter : «La région de Casablanca-Settat se distingue par ses performances dans les domaines de l’énergie, celui de l’industrie et des infrastructures grâce à son positionnement économique de choix. La région occupe des positions, somme toute, favorables au titre de certains volets clés du développement humain, dont l’amélioration des conditions de vie de ses habitants. Néanmoins, cette région demeure pénalisée, en particulier, au niveau des indicateurs liés à la qualité de l’environnement au même titre que la santé et le bien-être des populations».
En termes de progression, le rapport souligne que ce sont les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et de Marrakech-Safi qui ont le plus amélioré leurs scores, gagnant chacune 3 places depuis 2004 pour se hisser, respectivement, à la sixième et à la neuvième position en 2014. Par contre, le positionnement de certaines régions au niveau de l’ISODD s’est affaibli, en l’occurrence la région de Rabat-Salé-Kénitra, qui a perdu 2 places pour se situer au septième rang, et celle de l’Oriental qui est passé de la cinquième à la dixième place respectivement entre 2004 et 2014.
