Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Le nouveau secrétaire général du PAM déclare son hostilité au PJD

Annoncée depuis des mois, la démission du secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité, Ilyas El Omari, vient, enfin, d’être validée par les membres du conseil national qui ont élu, samedi, lors d’une réunion extraordinaire, un nouveau secrétaire général : Hakim Benchamach. Ce dernier déclare d’ores et déjà qu’il œuvrera pour défendre «le projet de société démocratique moderniste des risques de l’islam politique».

Le nouveau secrétaire général du PAM déclare  son hostilité au PJD
Hakim Benchamach, le nouveau SG du PAM, et son prédécesseur, Ilyas El Omari.

Annoncée le 7 août dernier, la démission du secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité, Ilyas El Omari, élu lors du dernier congrès national, vient de se concrétiser. C’était lors de la réunion extraordinaire, le weekend dernier, du Conseil national consacré à l’élection d’un nouveau secrétaire général. Six candidats étaient en lice pour succéder au secrétaire général démissionnaire. L’opération de vote par les membres du conseil national (plus de 537 votants ont exprimé leurs voix) a montré un grand soutien au candidat favori, à savoir Hakim Benchamach, le président de la Chambre des conseillers. Ce dernier a raflé en effet 439 voix contre 98 pour les cinq autres candidats. Il s’agit de Mohamed Soulouh (39 voix), Hadi El Hiba (35 voix), Yassir El Yaakoubi (12 voix), Aziza Taybi (9 voix) et Hicham Hadri (3 voix).

Il est à signaler que les travaux de ce conseil national se sont déroulés à huis clos et ont été précédés par une campagne de quelques candidats, avant la tenue de cette assemblée. Les candidats ont pu ainsi présenter leurs feuilles de route pour le parti. Justement, le projet présenté par le nouveau secrétaire général montre qu’il avait de l’avance sur ses concurrents, comme le montre le document de plusieurs pages, qu’il a proposé et qui touche à de nombreux volets dans une perspective 2018-2020. 
Dans son document, Hakim Benchamach insiste sur la défense «du projet de société démocratique moderniste des risques de l’islam politique». Une position qui conforte la vision du parti rangé dans l’opposition face à la majorité gouvernementale dirigée par un parti à référentiel islamiste, le Parti de la Justice et du développement (PJD). Dans son projet, le nouveau secrétaire général fait également référence aux crises multidimensionnelles qui caractérisent les instances de la médiation partisane et syndicale. Ces crises se manifestent, selon lui, par la déficience des offres proposées par ces instances, la faiblesse de leurs programmes ainsi que la faiblesse des candidats qu’elles présentent à l’occasion des échéances électorales… Pour Benchamach, c’est cette faiblesse qui explique l’incapacité des partis et des syndicats à participer activement au processus démocratique, notamment les grands chantiers de réforme de l’État : le nouveau modèle de développement, la régionalisation avancée, l’appropriation des acquis de la nouvelle Constitution de 2011, la réforme de l’enseignement… 

Il a ainsi mis en avant cinq propositions. Il s’agit tout d’abord du projet de sociodémocratique moderniste des risques de l’islam politique et des orientations populistes ; du parachèvement du chantier lancé concernant l’organisation du parti pour en faire une formation à même de répondre aux défis auxquels fait face le pays. Il s’agit en troisième lieu de la participation à reconstruire le tissu national de médiation partisane et syndicale. Puis de la participation au processus de concertation concernant le nouveau modèle de développement. Et, en dernier lieu, le renforcement de l’action parlementaire et de contrôle à partir de l’opposition. 
De la sorte, il considère que la première priorité, de cette étape, est de faire face à l’islam politique et de défendre le projet de société démocratique moderniste. Ce qu’il propose à faire à partir de l’orientation idéologique du PAM dont les éléments constitutifs ressortent de son identité en tant que parti socio-démocrate appartenant au centre gauche.
La deuxième priorité qu’il annonce à court terme est le parachèvement de l’organisation des structures du parti pour en faire une force partisane. La troisième priorité est de travailler sur l’image du PAM en tant «qu’instance de médiation politique crédible». La quatrième priorité est de participer activement au processus de concertation relatif à l’élaboration d’un nouveau modèle de développement pour le Maroc. La dernière priorité concerne le renforcement de l’action parlementaire. Des chantiers de tailles. L’avenir dira comment le nouveau chef du PAM entend les mettre sur pied. 

Lisez nos e-Papers