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Nouvel An chinois : fête et coutumes à l'honneur

Cette année, les Chinois célébreront le Nouvel An lunaire, le vendredi 16 février. Une année où le chien, 11e animal du cycle zodiacal chinois et qui représente l'élément Terre, sera à l'honneur. Le Nouvel An, ou la fête du Printemps, se déroule sur presque un mois et s’achève avec la fête des lanternes. Zoom sur les principales coutumes qui marquent cette fête de grande importance pour la population chinoise, en particulier, et asiatique, en général.

Nouvel An chinois : fête et coutumes à l'honneur

S'il y a une fête à laquelle les Chinois accordent une grande importance et mettent un point d'honneur à la célébrer en respectant minutieusement tous les us et coutumes anciens, c'est sans doute le Nouvel An chinois. L'occasion pour les familles de se réunir et d'entamer une nouvelle année sous les meilleurs auspices possibles, en ne laissant rien au hasard et en privilégiant les actes et aliments avec une forte signification de richesse et de bonheur.
Appelé aussi la fête du printemps, le Nouvel An marque le premier jour de la première lune du calendrier chinois. Les activités de célébration de la Fête durent un mois et commencent une semaine avant le jour «J», avec ce qu'on appelle «le petit Nouvel An». Ce dernier est d'abord marqué par la cérémonie de sacrifice au «génie du Foyer». Jadis, on lui faisait des offrandes, de nos jours les familles se contentent de préparer des repas copieux… pour elles-mêmes. Vient ensuite l'étape du «dépoussiérage de la maison». En effet, de grands nettoyages sont organisés dans les maisons. Il faut dire que les mots chinois «poussière» et «ancienneté» sont homophones. Par cette coutume, les Chinois expriment ainsi leur souhait de chasser l'ancien et de créer le nouveau, de dire adieu à l'ancienne année pour accueillir la nouvelle.
En outre, la semaine précédant le Nouvel An est aussi l'occasion de préparer des mets dédiés pour la fête. Et là aussi, chaque repas porte une signification particulière et symbolique. Les Chinois mangent ainsi beaucoup de viande, de bœuf, de poulet, mais surtout du poisson. Ce dernier, étant homophone de surplus, a pour vocation de garantir qu’il y aura du surplus tous les ans et qu’on ne manquera jamais de rien. Durant cette période, les raviolis sont aussi très présents sur les tables. Qu'ils soient garnis de viande, d'œuf, de fruits de mer ou de légumes, les raviolis symbolisent le regroupement familial et la richesse. Le mot ravioli étant homophone de «regroupement familial» et sa forme rappelant celle d'un lingot d'or. Côté dessert, on mange du niangao, un gâteau à base de farine de riz glutineux. Le niangao est homonyme du terme signifiant «tous les ans, plus haut». En manger constitue donc un gage de croissance dans tous les domaines souhaités.
Veiller le soir qui précède le Nouvel An fait également partie des coutumes les plus anciennes. Cela permet, selon les croyances locales, de chasser les épidémies et d’apporter le bonheur durant l'année suivante, mais ce serait aussi un gage de longévité ! La veille du Nouvel An, les parents préparent les étrennes (yasuiqian) pour leurs enfants et petits-enfants. Selon les croyances chinoises, offrir des étrennes aux jeunes est pour les personnes âgées un excellent moyen d'éviter le malheur et les démons, et donc de s'assurer une année de vie supplémentaire. Qu’est-ce que les étrennes ? Ce sont des enveloppes rouges contenant de l'argent. Le montant varie entre une dizaine ou une centaine de Yuans (1yuan = 1,42 DH). Les étrennes sont soit données au moment de la visite aux parents, soit cachées par les parents sous l'oreiller de leurs enfants durant la nuit du réveillon.
Autre tradition chinoise, coller une bande de papier rouge de chaque côté des montants de la porte d’entrée, sur laquelle on écrit des vers. On les appelle «Chunlian». Les portes des maisons sont également ornées d’estampes, de Menshen (les dieux gardiens des Portes) et d'inscriptions de bonheur écrites à l'envers (pour porter plus de chance).
À minuit, la veille du Nouvel An, on fait exploser les pétards (le Baozhu). Traditionnellement, le Baozhu est un tube de bambou à explosif. C'est une spécialité chinoise qui date de plus de 2.000 ans. Dans la légende, les Chinois font exploser les pétards pour chasser le monstre «Nian» (la Fête du printemps s'appelle aussi «GuoNian»), un monstre mythologique chinois qui venait autrefois rôder autour des villages une nuit par an, obligeant les habitants à se calfeutrer et à veiller jusqu’à son départ au petit matin. Ce monstre a été chassé par un vieux sage, avec du feu, des pétards et des cartons rouges ! Vient enfin le jour J : «Bainian», un terme utilisé pour souhaiter la bonne année. Généralement, on souhaite la bonne année en priorité au sein de la famille, avant d'aller à la rencontre des amis et des voisins.
Les femmes mariées rendent visite à leurs parents durant le deuxième ou troisième jour de la nouvelle année, avec enfants et maris. Elles apportent des paquets de biscuit, de gâteaux ou de bonbons pour que ceux-ci les distribuent ensuite à leurs voisins. Si elle a des neveux, elle doit leur distribuer des étrennes. Le cinquième jour marque l’anniversaire du dieu de la richesse. Toutes les familles doivent alors faire un festin la veille au soir pour le féliciter. À l'occasion aussi, des pétards sont allumés, et parfois des danses de lions sont commandées.
Les festivités, les visites et les félicitations se poursuivent ainsi pendant deux semaines jusqu'à la fête des lanternes, une autre grande célébration chinoise marquant la fin des célébrations pour la Fête du Printemps. À cette occasion, on organise des défilés de lanternes à la nuit tombée et les visiteurs sont partout dans les rues, les enfants sortent presque chacun à la main une lanterne. Jouer aux devinettes écrites sur les lanternes constitue également une activité traditionnelle. 
Celui qui réussit à trouver la bonne réponse remporte un cadeau comme souvenir. Mais surtout pour les Chinois, on ne peut pas parler d’une fête sans parler de gastronomie, la soupe de «Yuanxiao» est le dessert éponyme et symbolique de la fête des lanternes. Ce sont des boulettes de pâte de riz farcies (en majorité sucrées) cuites à l'eau, dont la forme arrondie symbolise la plénitude, la famille réunie et la satisfaction des besoins.

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