La nouvelle présidente veut s’atteler à la crise de la presse écrite

C’est demain qu’aura lieu la cérémonie de passation des pouvoirs entre la nouvelle présidente de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), Bahia Amrani, et l’ancien président, Noureddine Miftah. Elle a été élue, vendredi dernier lors du huitième congrès de la Fédération, pour un mandat de deux ans. Le congrès s'est tenu sous le thème «Une entreprise forte pour un journalisme sérieux». Ce sont les membres du conseil fédéral élus lors de ce congrès qui ont, à leur tour, élu par acclamation la nouvelle présidente de la Fédération qui n’avait aucun candidat rival en face. Il faut dire que Bahia Amrani, directrice de l’hebdomadaire «Le Reporter», a toute la légitimité pour prétendre à une telle fonction, sachant qu’elle compte parmi les fondateurs de la Fédération et a occupé la fonction de trésorière de la FMEJ depuis sa création il y a 16 ans.
Connue par son dynamisme au sein de la Fédération depuis sa création et pour sa connaissance de l’ensemble des dossiers sur lesquels travaillent les éditeurs de journaux, elle a une idée claire de ce qui l’attend au cours de ce mandat. «Il faut poursuivre les chantiers qui ont été engagés. L’un des chantiers prioritaires, c’est de s’attaquer à la situation difficile à laquelle est confronté le secteur aujourd’hui», déclare-t-elle de prime abord à notre journal. La nouvelle présidente de la FMEJ affirme avoir pas mal d’idées et de projets d’actions qui seront discutés lors de la prochaine réunion du bureau qui comprend, outre la présidente, de Noureddine Miftah, Mohamed Haitami, Abdelmounaïm Dilami, Mohamed Selhami, Samir Chaouki, Fatemazahra Wariaghli, Moukhtar Ghzioui, Maria Moukrim, Ahmed Najim, Nabila Fathi, Mohamed Ababou et Youssef Chmirou.
Par ailleurs, elle a tenu à rappeler l’existence un accord-cadre signé avec le ministère de la Communication en décembre 2017. Cet accord souligne que la subvention donnée par l’État doit faire l’objet d’un programme sur lequel doivent se mettre d’accord la Fédération et le ministère avant sa mise en application au cours de l’année. Ainsi, le programme d’action de la FMEJ, en relation avec l’accord-cadre, sera élaboré et devra être discuté avec le ministère avant son application. C’est un élément parmi d’autres composantes des grands chantiers auxquels devra s’atteler la Fédération. En ce qui concerne les autres grands projets, il faudra attendre la réunion du bureau pour les fixer. Mais ce qui est évident, c’est que le principal chantier est celui qui consiste à faire face à la crise dont souffre le secteur.
En effet, Bahia Amrani insiste sur le fait que le secteur de la presse est extrêmement important en termes d’emploi. «Or nous sommes tous en crise et ce sont des milliers d’emplois directs et indirects qui sont menacés. Que ce soit ceux des journaux et des imprimeries ou ceux des distributeurs de journaux et des kiosques. Car tout est lié. Si on n’agit pas pour arracher le secteur de la presse de cette crise, les autres secteurs qui y sont liés seront également menacés. Les grandes orientations doivent d’abord se pencher sur cela. Mais les détails vont être adoptés lors des premières réunions du bureau», affirme-t-elle.
Un autre point sur lequel elle insiste à ce niveau, c’est que cela doit être entrepris avec l’aide de tout le monde, «dans une action collective commune de tous les acteurs concernés». Ainsi, il est attendu qu’au début de janvier prochain, après les vacances de fin d’année, les membres du bureau de la FMEJ démarrent l’année 2019 avec l’examen du nouveau plan d’action de la Fédération. La nouvelle présidente estime que le nouveau bureau exécutif, mais également le conseil fédéral renouvelé composé de 27 membres, auront beaucoup de travail à faire au cours de ce mandat. Ces instances seront appelées à se réunir régulièrement, chaque mois en ce qui concerne le bureau et tous les trois mois s’agissant du conseil fédéral. Bahia Amrani dit être déterminée à faire en sorte que le bureau rende compte, comme cela est prévu statutairement, au conseil fédéral, tous les trois mois, et chaque année devant l’assemblée générale composée de tous les membres (quelque 101 entreprises de presse).