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Une nouvelle stratégie en gestation

Une nouvelle stratégie de développement de l’artisanat est dans le pipe. À la différence de celle arrivée à terme en 2015, la future feuille de route aura la particularité d'embrasser toutes les composantes du secteur, à savoir l'artisanat d'art et de production et l'artisanat de service. Pour mieux préparer cette stratégie, une étude pour 1,62 million de DH sera commanditée début juin.

Une nouvelle stratégie en gestation

Le secteur de l’artisanat d’art et de production aura enfin ses propres agrégats d’évolution. Le projet, porté par le département de l’Artisanat et de l’économie sociale, consistera à estimer les indicateurs stratégiques du secteur pour l’exercice 2017. Le ministère doit ainsi commanditer le 4 juin prochain, pour 1,62 million de dirhams, l’étude d’établissement de ces indicateurs. «L'artisanat d’art et de production n'a jamais été appréhendé auparavant dans sa globalité lors des études annuelles pour l'estimation des indicateurs stratégiques. Seul l'artisanat à fort contenu culturel a été approché depuis une dizaine d'années. Il s'avère donc nécessaire d'établir et actualiser les principaux agrégats économiques et ratios de l'activité de l'artisanat d’art et de production à l'échelle nationale, aussi bien en milieu rural qu'urbain», explique le département de l’Artisanat. Les ratios ainsi obtenus permettront, d'une part, d'établir pour la première fois les données-références de l'artisanat utilitaire et d'autre part, d'actualiser, éventuellement, les données-références de l'artisanat à fort contenu culturel. 

Les ratios et agrégats qui seront établis serviront de base de comparaison avec les indicateurs estimés. «Ces ratios seront dégagés à travers la tenue de focus groupes rassemblant les professionnels et les institutionnels concernés par les activités en question, et ce, selon les métiers prédominants par ville ou poche de concentration. Quant à l'estimation des indicateurs stratégiques de l'artisanat de l’art et de production pour 2017, elle sera réalisée à travers des enquêtes terrain conduites auprès des trois cibles d'acteurs du secteur, à savoir les mono-artisans urbains, les mono-artisans ruraux et les PME d'artisanat», détaille le ministère. Concrètement, les principaux indicateurs à estimer sont, entre autres, le chiffre d'affaires global du secteur et par type d'acteurs (PME, mono-artisans), la valeur ajoutée globale de l’activité et par type d’acteur, les emplois globaux et la part de l'artisanat rural dans le chiffre d'affaires global du secteur. Le chiffres d'affaires à l'export (déclaré), sera quant à lui, calculé à partir des statistiques disponibles auprès des Directions territoriales de l'artisanat (DTA) qui détiennent les fichiers locaux des exportateurs et assurent de ce fait, le contrôle et le suivi des opérations d'export au niveau local. Rappelons qu’en 2006, le département de l'Artisanat avait élaboré la stratégie nationale pour le développement de l'artisanat à fort contenu culturel (Vision 2015).

Depuis, l'Observatoire de l'artisanat a procédé annuellement à l'estimation, à l'analyse et à la diffusion des indicateurs de ce sous-secteur auprès de ses différents acteurs et partenaires. Ce suivi annuel a en effet permis d'accompagner, piloter et assurer le suivi de la stratégie du secteur durant la décennie de sa mise en oeuvre. Suite à l’arrivée à terme de cette feuille de route, le ministère mène actuellement une réflexion pour la mise en place d'une nouvelle stratégie qui sera bientôt dévoilée. Celle-ci aura la particularité d'intégrer cette fois-ci le secteur de l'artisanat avec toutes ses composantes, à savoir l'artisanat d'art et de production et l'artisanat de service. D’ailleurs, l’étude en projet s’inscrit dans le processus d’élaboration de cette nouvelle stratégie de développement du secteur. 
 

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