L’écrivain marocain, qui compte à son actif plus de quinze romans, vient de publier un nouvel opus aux Éditions Orion.
Parce qu’elle brise les barrières entre les catégories sociales, leur relation subit les foudres des dépositaires zélés des préjugés les plus éculés. Au-delà de cette histoire, le roman décrit les archaïsmes agitant une société à la croisée des chemins qui titube encore entre modernité et conservatisme. Il plonge aussi dans les méandres des relations humaines, ici animées par la haine et la rancœur, là rythmées par la confiance et la générosité. C’est un roman où les épisodes sont enchâssés à la manière des contes orientaux. Et au bout du compte, c’est un tableau de la société qui est esquissé. Un tableau sans compromis ni concessions, avec un regard distancié sur les êtres et les contingences de la vie. Avec une place de choix pour l’écriture, cette faculté de remodeler le monde et le recréer différent, le même, avec d’infinies variations : «…Puisque l’écriture est un voyage où chaque mot repousse l’horizon, je me lancerai à la découverte du monde, m’absenterai du temps pour m’immerger dans le moindre instant de bonheur. Ma montre, alors soumise à mes désirs, s’arrêtera pour prolonger les partances jadis interdites. Dans cet acte à deux mains, la première pour déterrer la vie, la seconde pour l’affranchir, qui n’est pas une sinécure mais plutôt un sacerdoce, le regard se répand à l’infini pour une quête toujours inassouvie. L’égotisme, sans remords, s’éteint et l’humilité s’impose en promettant l’autonomie et le contentement...»
Un écrivain prolifique
Mamoun Lahbabi a d’abord été un auteur de livres en sciences économiques. Au début des années 1990, il s’engage en littérature et publie son premier roman «Amours inachevées» (Horizon méditerranéen, 1994). Il en est aujourd’hui à son quinzième roman dont les quatre derniers sont : «La lumière de l’aube» (Casa Express, 2016), «Une douleur à vivre» (L’Harmattan, 2016), «Où aller pour être loin» (Marsam, 2017) et «Nulle part loin de toi» (Édition Orion, 2017). À de multiples égards, l’écriture de Mamoun Lahbabi s’inscrit à la fois dans le roman social et dans le roman psychologique. En révélant quelques pans de la société, il essaie aussi de sonder l’âme humaine.
