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Le Matin : Une nouvelle édition, de nouveaux défis... Dites-nous, qu’est-ce qui fait durer le Med-IT ?
Sylvie Reforzo : Med-IT est un salon qui dure, car il répond tout d’abord à une demande des professionnels du secteur, celle de s’informer sur les grandes tendances du marché, échanger avec d’autres confrères et partager des retours d’expériences autour de l’IT et ses évolutions. Med-IT permet aussi de découvrir chaque année des innovations, dans des domaines comme la robotique, l’intelligence artificielle ou les objets connectés. Ensuite, Med-IT est un salon qui a su s’adapter à la demande des participants. Nous privilégions depuis 4 ans les rencontres d’affaires BToB avec l’organisation de rendez-vous planifiés en amont de l’événement. Ce qui permet aux visiteurs de bien préparer leur visite et de rencontrer, sans perdre de temps, les meilleurs fournisseurs en rapport avec leurs projets.
Quelles sont les nouveautés de l’édition 2018 ?
Cette édition accueillera le Luxembourg comme pays invité d’honneur. En effet, nous accueillons chaque année une cinquantaine d’exposants étrangers intéressés par l’investissement sur le marché marocain. Pour 2018, les entreprises luxembourgeoises seront à l’honneur, grâce au pavillon organisé avec le soutien de la Chambre de commerce du Luxembourg. Maroc PME a prévu cette année la mise en place d’un pavillon pour valoriser l’innovation des TPE. Les visiteurs professionnels pourront ainsi venir à la rencontre des start-up marocaines les plus innovantes, celles dont les nouveaux business model du numérique sont promis à un bel avenir.
Concernant les animations du salon, nous avons prévu un jeu interactif autour de la cybersécurité organisé par Kaspersky, ainsi qu’un espace «Réalité virtuelle» pour découvrir et s’initier à cette nouvelle technologie du numérique et ses applications professionnelles dans le domaine par exemple du tourisme ou de l’immobilier. Enfin, vous serez accueillis cette année au salon par des robots humanoïdes, qui viendront en renfort de nos traditionnelles hôtesses !
Dans la thématique de cette année, nous avons l’impression que vous appelez à une mobilisation générale. Comment y parvenir ?
Le monde vit une mutation majeure et tous les acteurs doivent s’y intéresser, car la transformation numérique va permettre à toute organisation de gagner en efficacité et de rester compétitive. On n’insistera jamais assez sur le rôle de tous les acteurs, en particulier les dirigeants, pour saisir les opportunités et surmonter les défis que présente le numérique. Afin de mobiliser les professionnels, nous avons fait appel à un intervenant de renom spécialiste de cette question, Louis Naugès. À noter que Louis Naugès est l’auteur du livre «Dirigeants, acteurs de la transformation numérique», qui vient de sortir sur Amazon en septembre dernier. Sa conférence mettra en avant les défis que doit affronter le Maroc pour réussir sa transformation numérique.
Nous avons aussi incité à participer au salon cette année des entreprises spécialisées en conseil et en accompagnement en transformation numérique. Ces entreprises seront donc à la disposition des professionnels afin de les accompagner pour mieux aborder ce grand et nécessaire chantier et ainsi «ensemble» réussir le virage du numérique.
Quelle est votre lecture du rythme de la transformation numérique au Maroc ?
La transformation numérique s’opère dans les entreprises et les administrations au Maroc comme dans tous les pays du monde actuellement. Des secteurs sont plus en avance que d’autres, comme les banques, mais tout le monde y viendra plus ou moins vite selon les nécessités et la pression de la concurrence. Concernant les efforts du Maroc, on peut remarquer ceux déjà réalisés par les administrations afin d’apporter des services numériques innovants aux citoyens. Nous avons prévu à ce sujet une table ronde ce mardi 27 novembre dans l’après-midi sur «La digitalisation de l’administration» qui mettra en avant les Best Practice des administrations pionnières en la matière.
En effet, le salon est parrainé cette année par le ministère délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de la Réforme de l’administration et de la fonction publique, dont la volonté est d’accompagner et de soutenir la transformation digitale des administrations. Un stand mettra d’ailleurs en avant les administrations les plus innovantes, notamment celles ayant été récompensées par le concours «Emtiaz». Citons par exemple l’Administration des Douanes, la CNOPS (Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale) et le ministère de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau. Pour conclure, parmi les priorités pour l’avenir, je dirais qu’il me semble important d’anticiper la question de la formation des jeunes, car il n’y a pas de stratégie digitale sans capacité d’action et surtout sans compétences digitales..
