Les autorités françaises ont annoncé le gel des avoirs de deux personnes et d'une entité du ministère iranien du Renseignement, les accusant d'être derrière le projet d'attentat déjoué en juin contre un rassemblement d'opposants, les Moudjahidine du peuple, qui se tenait près de Paris, à Villepinte. Les autorités belges avaient annoncé le 2 juillet avoir mis en échec de projet. Trois personnes, dont un diplomate iranien, avaient été arrêtées et une voiture contenant des explosifs découverte. Pour le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, «l'attentat déjoué à Villepinte confirme la nécessité d'une approche exigeante dans nos relations avec l'Iran». Celles-ci se sont dégradées depuis ce projet avorté, dans un contexte compliqué par les développements autour de l'accord international sur le programme nucléaire iranien, dénoncé par les États-Unis, mais que les autres signataires, dont la France, souhaitent préserver. Dans le détail, «la France a pris des mesures préventives ciblées et proportionnées sous la forme de l'adoption des mesures nationales de gels des avoirs de Assadollah Assadi et de Saeid Hashemi Moghadam, ressortissants iraniens, ainsi que de la Direction de la Sécurité intérieure du ministère du Renseignement iranien», selon un communiqué conjoint des ministère de l'Intérieur, des Affaires étrangères et de l'Économie et des finances. M. Assadi est le diplomate iranien qui était en poste à Vienne et qui a été arrêté en Allemagne dans le cadre de l'enquête sur le projet d'attentat de Villepinte. L'Allemagne a autorisé lundi sa remise à la justice belge.
Paris s'attaque à des intérêts iraniens en France
Les autorités françaises ont lancé mardi une offensive contre des intérêts iraniens ou chiites en France, certaines cibles étant soupçonnées par Paris d'être derrière un projet d'attentat déjoué en France qui pèse sur une relation franco-iranienne compliquée.
Pour le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, l'attentat déjoué à Villepinte confirme la nécessité d'une approche exigeante dans nos relations avec l'Iran. Ph. DR
Avec Agences
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02 Octobre 2018
À 18:21
