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Après l’élection de son secrétariat général en décembre dernier, le Parti de la justice et du développement (PJD) vient d’élire, samedi, les membres du bureau son conseil national. C’est ainsi que le membre de la Chambre des conseillers Abdelali Hamieddine a pu décrocher le poste de vice-président du conseil. Considéré comme l’un des partisans de l’ancien secrétaire général du parti et ex-chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, M. Hamieddine devient ainsi le numéro deux du parlement du PJD après le président du conseil, Idriss Azami El Idrissi, également partisan du secrétaire général sortant.
L’instance dirigeante du parlement du parti de la lampe compte désormais plusieurs partisans de Benkirane, contrairement au secrétariat général, réputé être sous l’emprise des partisans de Saâd Eddine El Othmani. En effet, en plus du président et du vice-président, plusieurs membres du bureau étaient favoris à un troisième mandat de l’ancien secrétaire général à la tête du parti. Sur cette liste, on compte, entre autres, les jeunes parlementaires Amina Maa Al Ainine et Khalid Boukaraï, ce dernier occupant toujours le poste de secrétaire général de la jeunesse du parti.
La montée des pro-Benkirane au sein du parlement du parti a été d’ailleurs à l’origine du premier désaccord avec le secrétariat général. Présentant une proposition d’amendement devant permettre, de nouveau, aux responsables régionaux, provinciaux et locaux de prétendre aux postes de présidents des collectivités territoriales, le secrétariat a vu sa proposition invalidée par la commission des règlements et des procédures.
La réunion du conseil national a été également l’occasion d’assister à la première activité partisane de Abdelilah Benkirane depuis qu'il a échoué à briguer un troisième mandat à la tête du secrétariat général du PJD. Déclarant à la presse qu’il est désormais «un simple» membre du conseil national, l’ancien secrétaire général a préféré se contenter d’écouter les interventions des différents membres du parti, dont celle de son successeur à la tête du parti et à la présidence du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani. Ce dernier est d’ailleurs revenu sur les événements qui ont suivi l’échec de M. Benkirane à former son gouvernement. «Le parti a connu des désaccords, mais nous avons toujours privilégié l’intérêt du pays en optant pour le choix de rester au gouvernement», a-t-il souligné.
