Le Parlement tient une réunion parlementaire pour aborder les défis liés à la migration

À la veille de la Conférence internationale sur la migration, prévue à Marrakech les 10   et 11 décembre, le Parlement, en partenariat avec l’Union interparlementaire, a organisé une réunion parlementaire, les 6 et 7 décembre à Rabat. Plusieurs organisations parlementaires régionales et internationales ainsi que des intervenants de divers horizons ont pris part à cet événement. Cette rencontre est l'occasion de débattre des moyens de mise en œuvre du Pacte mondial et son accompagnement au niveau législatif.
Intervenant à cette occasion, Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, a appelé les Parlements nationaux, et avec eux les organisations parlementaires multilatérales, à prendre leurs responsabilités en se mobilisant pour s’attaquer aux causes des migrations, et particulièrement en contribuant à la réalisation du développement dans les pays d’origine, en luttant contre les effets du dérèglement climatique, en appuyant la construction démocratique et institutionnelle, en favorisant la cohésion sociale et en allégeant les inégalités territoriales et sociales.
«Les Parlements ont une grande responsabilité, aujourd’hui et demain, pour veiller à la mise en œuvre des dispositions du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières qui va être adopté par les gouvernements à Marrakech, notamment pour atteindre les vingt-trois objectifs du Pacte qui en constituent l’essence et qui regroupent tout ce qui a trait aux causes et motivations de la migration, les droits des migrants et les politiques susceptibles de rendre la migration productive et utile», souligne le haut responsable.
Évoquant la nouvelle politique adoptée par le Maroc en matière de migration depuis 2013, M. El Malki a rappelé qu’il s’agit d’une politique réaliste et humaine, qui a permis, à ce jour, de régler la situation de plus de 50.000 migrants et migrantes dont la plupart proviennent de pays africains frères, et de leur accorder pleinement leurs droits sociaux et économiques, outre, bien entendu, le fait que le Maroc accueille des milliers de frères africains qui sont entrés légalement dans le pays, qu’il s’agisse d’étudiants, de cadres du secteur privé ou d’ouvriers qui vivent sur le territoire marocain.
Pour sa part, Hakim Benchamach a souligné dans son intervention l’importance de coordonner les actions et d'unifier les efforts afin d’adopter des politiques efficientes et des législations nationales modernes ayant trait aux questions de la migration et du refuge et qui respectent l’esprit des lois et des conventions internationales. M. Benchemach a mis également l’accent sur la nécessité d’adopter des politiques intégrées visant la protection des migrants et des réfugiés. Il a par ailleurs appelé à soutenir les pays du Sud qui consentent des efforts pour intégrer les migrants au sein de leur société d’accueil et les traitent conformément aux principes des droits de l’Homme.
Gabriela Cuevas, présidente de l’Union interparlementaire, a plaidé quant à elle pour la mise en place de politiques internationales pour la protection des droits des migrants et qui condamnent tous les gestes de xénophobie et de racisme à leur égard, rappelant à cet égard l’apport bénéfique des migrants pour les pays d’accueil et leur contribution au développement de l’économie. Dans ce sens, souligne la même responsable, il est désormais primordial d’échanger les expériences et les meilleures pratiques dans ce domaine et de prôner une culture d’ouverture qui s’appuie sur l’intégration des migrants dans la société. Il convient de rappeler que cette réunion se tient à quelques jours seulement de l’organisation par le Maroc de la Conférence internationale sur la migration à Marrakech. Une rencontre durant laquelle il est prévu d’adopter le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.