Après avoir tourné la page de Hamid Chabat lors du dernier congrès national, le Parti de l’Istiqlal, sous la présidence de Nizar Baraka, se prépare à rompre avec l’une des dernières décisions prises sous le mandat de l’ancien secrétaire général. En effet, le temps du soutien au gouvernement est révolu. La prochaine réunion du conseil national du parti de la balance «ordonnera sûrement le positionnement du parti dans le rang de l’opposition», assure une source au sein de comité exécutif du parti.
«Nous ne faisons pas partie de la majorité en tout cas», a souligné notre source. La situation actuelle a été dictée par l’ancien conseil national et ne peut être modifiée que par une nouvelle décision de cet organe, considéré comme le parlement du parti. La source contactée par «Le Matin» a affirmé d’ailleurs que la première décision consistait en un soutien au gouvernement présidé par Abdelilah Benkirane, ce qui n’est plus d’actualité aujourd’hui après son remplacement par Saâd Eddine El Ohtmani à la tête du gouvernement.
Toutefois, si le choix de basculer dans l’opposition semble déjà entériné, la course vers la présidence du conseil se déroulera quant à elle dans le suspense. En effet, quatre candidats seraient en lice, selon la même source. En plus du président du groupe parlementaire du parti à la première Chambre, Noureddine Mediane, le président de la commission des finances, de la planification et du développement économique à la Chambre des conseillers, Rahal Mekkaoui, nourrit également l’ambition de présider le conseil. L’ancien ministre, Karim Ghallab, compte sur cette réunion pour un retour en force au sein des instances décisionnelles du parti de la balance. Toutefois, les chances de l’ex-président de la Chambre des représentants semblent assez minimes face à ses concurrents. Une situation dans laquelle risque de se retrouver également l’ancien parlementaire du parti, Abdelilah Bouzidi, dont le nom figure également sur la liste des candidats en lice pour ce poste.
Sur le plan organisationnel, la réunion du 21 avril sera également l’occasion de mettre en place certaines commissions nécessaires à la bonne gestion du parti. Dans ce sens, une commission en charge de la supervision et du contrôle des finances du parti verra le jour, assure notre source. Une autre commission en charge de l’arbitrage et de la discipline sera aussi installée afin de veiller à l’application des réglementations en vigueur au sein du parti.