Connexion
Le siège de la Fondation Trois cultures de la Méditerranée a accueilli, jeudi, les travaux de la sixième édition du cycle des rencontres-débats «Le Maroc en mouvement». L’événement, organisé sous l’égide de l’Association des amis du Musée du judaïsme au Maroc (AAMJ) et l’Association de l’environnement et de l’éducation (AMAE) était l’occasion d’aller à la rencontre de la communauté marocaine établie dans la capitale andalouse, afin de partager les principaux défis que relève le pays. Le directeur de la Fondation, José Manuel Cervera, a souligné que «les rencontres comme celles d’aujourd’hui contribuent à avoir une image conforme à la réalité de ce nouveau Maroc», un pays qui a vécu de grands changements ces dernières années.
L’hôte de cette rencontre a fait remarquer dans ce contexte qu’il ne peut y avoir une entente sans qu’il y ait, auparavant, une bonne connaissance de l’autre. Pour sa part, Albert Sasson, membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et membre fondateur de l’Académie Hassan II des sciences et techniques, a souligné que cette rencontre focalise sur ce Maroc du 21e siècle qui a fait le choix d’évoluer avec responsabilité et à son rythme. Il a mis en exergue l’importance de ce genre de rencontres qui visent à partager cette diversité culturelle, grand atout et source de la force du Maroc. «Un pays ouvert sur le monde tout en préservant son identité et sa richesse linguistique et culturelle», a-t-il dit.
De son côté, le consul général du Maroc à Séville, Farid Aoulouhaj, a passé en revue les avancées réalisées par le Royaume durant cette dernière décennie. Des réalisations qui touchent tous les aspects, principalement ceux relatifs à la promotion des droits des femmes et la consolidation de l’État de droit. «Le Maroc est déterminé à aller de l’avant dans son processus de modernité», a soutenu le diplomate, mettant en avant les profondes relations entre le Maroc et l’Espagne. «Il existe de solides liens d’amitié et de fraternité entre le Maroc et l’Espagne», a-t-il affirmé. Le consul du Royaume à Séville a saisi cette occasion pour rappeler les engagements du Maroc envers le continent africain et sa détermination à faire de la coopération Sud-Sud un modèle à suivre.
Pour Abdelaziz Aït Ali, chercheur auprès du think tank marocain OCP Policy Center, le Maroc est en pôle position des pays investisseurs sur le continent africain. Il a noté que la montée en puissance des exportations nationales vers les pays africains témoigne de cette nouvelle place qu’occupe dorénavant le continent dans les priorités de l’économie marocaine. Amal Abou Al Azam, consultante auprès de l’Unesco, a évoqué quant à elle «la vivacité de la scène culturelle marocaine», «cet autre signe de ce Maroc qui bouge». En fine connaisseuse des mutations vécues par le champ culturel national, la consultante a estimé que les différentes formes d’expression artistique marocaines partagent le souci de transmettre cette pluralité de l’identité marocaine.
Abondant dans le même sens, Aïcha Haddou, directrice du Centre de recherches et de formation en matière de relations entre les religions, a donné comme exemple concret de cette ouverture prônée par le Royaume, l’Initiative Royale accordant aux femmes le droit d’exercer le métier d’adoul. «S.M. le Roi Mohammed VI a opté pour une politique inclusive, dans un esprit de sagesse et de pondération, en incluant dans les réformes toutes les composantes de la société, et a inscrit sa politique dans une dynamique d’évolution sociétale», a-t-elle souligné.
