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C’est hier que se sont ouverts à Rabat les travaux de la rencontre arabe sur la santé reproductive organisée par le ministère de la Santé en partenariat avec la Ligue des pays arabes, le Fonds des Nations unies pour la population et la Banque islamique de développement, sous le thème «Développement des compétences des sages-femmes et des infirmiers exerçant dans le domaine de la santé reproductive».
Présidée par le secrétaire général du ministère de la Santé, Hicham Nejmi, cette rencontre, qui a connu la participation de représentants de plusieurs pays arabes, se fixe pour objectif global d’établir une vision arabe unifiée sur les services déployés par les professionnels dans le domaine de la santé reproductive. Cette rencontre a ainsi été une occasion propice pour partager et échanger les expériences dans le domaine de la santé reproductive et étudier les possibilités de collaboration dans les domaines des services de santé, de formation et de la réglementation régissant l'exercice des professions des infirmiers et des sages-femmes exerçant ce domaine, en plus de la contribution à la mise en place des principes de base pour unifier les efforts consentis.
Dans un mot prononcé à l’ouverture de cette rencontre, Hicham Nejmi a rappelé les efforts consentis par le Royaume pour améliorer la santé reproductive et qui ont notamment concerné l’adhésion du Royaume à toutes les initiatives internationales visant à améliorer la santé de la population. Il s’agit, entre autres, de l’adoption des recommandations formulées à l’issue de la Conférence internationale sur la population et le développement tenue en 1994 en passant par les objectifs de développement durable.
Évoquant les mesures prises par le ministère, M. Nejmi a rappelé que le département de la Santé a placé l’amélioration des services de santé dédiés à la mère et l’enfant parmi les priorités de la vision stratégique de 2025. Le ministère a également mis en place toutes les mesures nécessaires pour faire baisser le taux de mortalité maternelle. Des efforts qui ont permis de ramener le nombre des décès des mères de 112 sur 100.000 en 2010 à 72,6 décès en 2016, soit une baisse de 35%. Le nombre de décès des enfants des moins de 5 ans a également été ramené de 30,5 pour 1.000 en 2011 à 22,16 pour 1.000, soit une baisse de 38%.
Pour sa part, Shible Sahbani, conseiller régional en santé reproductive auprès du Fonds des Nations unies pour la population dans la région arabe, a souligné l’importance d’améliorer la santé reproductive pour réaliser les objectifs d’un développement durable inclusif. Évaluant la situation de la santé reproductive dans la région arabe, M. Sahbani a indiqué que la période allant entre 1990 et 2015 a connu une baisse importante du taux de mortalité des enfants de 56% et la mortalité maternelle de 63%. Toutefois, malgré ces réalisations, des défis restent à relever pour garantir la mise en place d’une politique généralisée d’amélioration de la santé reproductive.
Amani El Jafi, représentante de la Ligue des pays arabes, a salué pour sa part la tenue de cette session de formation qui permettra, selon elle, d’améliorer sans nul doute les compétences des sages-femmes et des infirmiers et contribuera à enrichir le débat sur les meilleurs moyens de renforcer les politiques de santé reproductive.
Enfin, Walid Abdelali Hamour, directeur du bureau régional de la Banque islamique de développement à Rabat, a tenu à saluer les avancées considérables enregistrées par le Maroc en matière de promotion de la santé reproductive et de réalisation des objectifs de développement durable et qui ont contribué à améliorer les indicateurs de la santé reproductive.
Il convient de souligner que cette rencontre, qui se déroule sur trois jours, connaît l’organisation de 3 ateliers de formation autour des thématiques des services fournis dans le domaine de la santé reproductive, la formation des sages-femmes et des infirmiers pour la promotion de la santé reproductive, ainsi que la réglementation régissant l'exercice de ces professions.
