Le Matin : Vous êtes pays hôte de cette édition du SIAM. Qu'est-ce que cela représente pour vous ?
Désirée Bonis : Nous sommes très honorés d’être pays à l’honneur pendant cette édition du SIAM. Le salon est une plateforme pour réunir les entreprises néerlandaises et marocaines ; le «Holland pavillon» invite 30 entreprises actives, qui sont venues partager leurs connaissances et engager des contacts commerciaux. Les Pays-Bas sont le deuxième exportateur mondial des produits agricoles.
Ceci est d’autant plus impressionnant considérant la taille modeste du pays, qui de plus est entouré de mer, ce qui implique la nécessité de faire preuve de génie en termes de gestion de l’eau. Considérant ces contraintes, la productivité est d’un niveau très élevé.
Les Pays-Bas peuvent beaucoup contribuer au développement des secteurs de l’agriculture et de l’élevage au Maroc, et le SIAM est une très bonne occasion de le montrer. Une grande partie de l'exportation comprend également un réseau agro-logistique sophistiqué.
Il est formidable que les Pays-Bas puissent se présenter au SIAM en tant qu'expert dans le domaine de l'agro-logistique, le thème principal de l’édition 2018 du SIAM. Nous aimerions partager ces connaissances acquises aux Pays-Bas avec le Maroc.
Quels sont les axes sur lesquels vous allez baser votre participation ?
Les secteurs représentés au pavillon Holland sont l'horticulture, le secteur laitier, l’agro-logistique et l’industrie agroalimentaire. D'une part, ces secteurs mettent en avant nos spécialités dans le secteur agricole et, d'autre part, ils répondent aux besoins du côté marocain, puisqu’ils représentent les secteurs de croissance du Maroc. De plus, il est nécessaire de concentrer l'agriculture davantage sur le développement durable dans un contexte où le changement climatique représente le défi principal au Maroc, et nous sommes prêts à échanger nos connaissances dans ce domaine.
Quelles sont les priorités au niveau de la coopération agricole entre le Maroc et les Pays-Bas ?
Dans le domaine de l’agriculture, les Pays-Bas favorisent une approche durable. Les secteurs laitier et horticole, ainsi que la culture de pommes de terre et d’oignons sont tous touchés par le changement climatique et motivent la nécessité d’optimiser l’utilisation des ressources naturelles. L'horticulture utilisant des serres économiques en eau en est un exemple. L’expertise néerlandaise est sollicitée pour la mise en place d’un modèle de démonstration sur le site du complexe horticole d’Agadir de l’Institut agronomique et vétérinaire IAV Hassan II, projet réalisé en partenariat avec l’Université de Wageningen aux Pays-Bas. En ce qui concerne le secteur laitier, nous soutenons les petits producteurs de lait dans la région de Doukkala pour une meilleure gestion de leurs vaches de race néerlandaise afin qu’elles donnent la quantité de lait attendue, avec une meilleure alimentation, une meilleure hygiène et un meilleur équipement des écuries.
Qu'en est-il du secteur de la logistique qui est le thème de cette édition ?
En tant que deuxième exportateur mondial des produits agricoles, une grande partie de l'exportation bénéficie d’un réseau agro-logistique sophistiqué. Le secteur est représenté au Holland Pavillon par des entreprises dans le commerce et le stockage maraîcher, ainsi qu’une grande entreprise du secteur automobile comme DAF. Cet élément essentiel de la chaîne logistique a été travaillé dans nos entreprises, ports, voies navigables, ferroviaires et routières. Un expert de l’Université de Wageningen, Peter Ravensberger, prononcera un discours à ce sujet le mercredi 25 avril au SIAM. Nous espérons pouvoir échanger nos connaissances dans ce domaine pendant toute la semaine de cette édition du salon.