La troisième économie de la zone euro a enregistré la plus forte hausse de son Produit intérieur brut (PIB) en sept ans à 1,4% en 2017. Toutefois, ce PIB reste encore inférieur de 5,7% à son niveau de 2008, avant la crise, souligne l’AFP.
En termes de croissance, la péninsule est loin derrière les 2,5% enregistrés par la zone euro en 2017. Pour les économistes, cette faiblesse s’explique par la baisse de la productivité en raison d’une série de facteurs : manque de crédits, inadéquation entre la formation et les besoins des sociétés et l’existence d’un environnement peu favorable aux entrepreneurs. «Depuis 1999, l'écart de productivité entre l'Italie et les autres grands pays de la zone euro s'est nettement creusé, et le PIB par heure de travail est aujourd'hui inférieur de 25% à celui de l'Allemagne et de la France», note Nicola Nobile, d'Oxford Economics. Par ailleurs, beaucoup de défis restent à relever par le pays comme la bureaucratie, la lenteur de la justice et les taxes qui sont particulièrement élevées. Pour sortir de cette situation, des décisions drastiques doivent être prises par le gouvernement italien. En attendant, des actions ont été déjà entreprises ces dernières années par les gouvernements de centre gauche de Matteo Renzi puis Paolo Gentiloni. Celles-ci ont permis à l’Italie de passer du 87e au 46e rang dans l’indice de la Banque mondiale pour la facilité à faire des affaires.