Le piège René Girard se referme sur le WAC

René Girard a quitté le WAC, mais son spectre plane toujours au-dessus du club casablancais. D’après Saïd Naciri, le technicien français a résilié de manière unilatérale son contrat avec le club. Cette décision devrait réjouir le club puisqu’il n’aura à verser aucune indemnité au technicien français et pourra donc accélérer l’arrivée de son remplaçant.

C’est plutôt le contraire qui semble se passer. Girard est parti, mais son piège s’est refermé sur le club casablancais. Il est fort probable que le document de résiliation du contrat qu’il a envoyé au WAC parle de décision prise sous pression. Autrement dit, si l’affaire arrive devant le Tribunal arbitral du sport, il y a de fortes chances que cette résiliation du contrat dont a parlé Naciri soit requalifiée en licenciement abusif. Une requalification qui, si elle devait avoir lieu, obligerait le Wydad à verser une indemnité et des dommages et intérêts exorbitants au technicien français.

Dans un entretien accordé au «Matin» le 29 novembre, l’avocat de Girard, Fouad Bellaroussi, a assuré que son client a été démis de ses fonctions. «Il n’a jamais démissionné. Il a été limogé. On l’a privé d’accès au banc. On lui a enlevé ses instruments de travail. On lui a modifié les horaires d’entraînement. On l’a empêché de diriger les entraînements. Il a été purement et simplement empêché de travailler. Pour nous, c’est ce qu’on appelle limoger quelqu'un».

La thèse de Bellaroussi paraît plausible puisque le Wydad semble chercher une solution à ce différend. L’officialisation du retour de Benzarti passe automatiquement par un accord avec Girard, sinon le Tunisien ne pourra pas avoir de licence pour entraîner les Rouges. Officiellement, Girard est encore l'entraîneur du WAC.