La Place casablancaise promise à une nouvelle dynamique en 2018

La Bourse des valeurs de Casablanca a terminé l’année 2017 sur un gain de 6,39%. Une performance qui reste modeste, comparée aux 30,46% affichés une année auparavant. En 250 séances, le Madex, indice des 62 valeurs les plus actives de la place, a fini l’année sur une performance de 5,79% à 10.100 points. Pour leur part, les indices FTSE CSE Morocco 15 et FTSE CSE Morocco All-liquid ont enregistré des performances annuelles respectives de 8,34 et 6,65%. En 2017, la cote casablancaise a drainé un volume global de l’ordre de 69,7 milliards de dirhams, alors que la capitalisation boursière a atteint les 626,9 milliards.
Comment se présente l’année 2018 ? La Bourse de Casablanca continuera sur son dynamisme et compte attirer de nombreuses valeurs, surtout avec le lancement du programme «Elite» qui en est à sa troisième cohorte. Celui-ci permet aux entreprises de se financer et par la suite de s’introduire en Bourse. Comme l’explique Abderrahmane Lahlou, fondateur directeur d’Abwab Consultants et expert de la finance participative.
En attendant ces futurs recrutements, des actions se sont particulièrement distinguées en 2017. Attijariwafa bank aura été la valeur la plus active de l’année affichant ainsi un volume de 5,5 milliards de dirhams, suivie notamment d’IAM avec 3,7 milliards et la BCP (3,3 milliards). Pour leur part, les valeurs SNEP (247,40%), Jet Contractors (125,75%) et Alliances (120,78%) ont enregistré les plus fortes hausses de 2017. En revanche, les plus fortes contreperformances de l’année ont été signées par les titres Timar (-31,31%), Addoha (-23,22%) et Afric Industries (-19,49%).
Globalement, un peu moins de 60 sociétés ont bouclé l’année dans le vert, contre 50 seulement en 2016. Par secteur d’activité, la chimie a surperformé le marché, enregistrant une variation annuelle de 216,70%, alors que l’immobilier s’est délesté de 14,29%. Une baisse qui trouve son origine en partie dans le décrochage du titre Addoha de 23,22%.
Il est vrai que le groupe immobilier n’a pas fait bonne figure en 2017, mais il est à noter que le Plan Génération Cash (PGC), arrivé à terme en 2017, lui a permis de réaliser un désendettement de l’ordre de 3,4 milliards de dirhams ramenant ainsi sa dette nette à 5,9 milliards de dirhams. S’agissant du cash, Addoha a pu collecter plus de 23,6 millions de dirhams dont 15,1 millions sur les segments économique et moyen standing. Le groupe vient d'annoncer son nouveau plan baptisé «Priorité au cash 2020» (Pac 2020).