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Du pain sur la planche pour l’Agence de développement digital (ADD) installée fin décembre dernier. Dans sa feuille de route à l’horizon 2020, l’institution entend poursuivre cinq grands objectifs. D’abord, l’employabilité et le capital humain. Ensuite, l’entrepreneuriat et l’innovation. Puis, la confiance numérique et l’inclusion économique. Enfin, le gouvernement intelligent et la souveraineté économique et technologique.
Le premier conseil d’administration de l’Agence, tenu fin décembre dernier, a retenu quelque 80 initiatives dont 14 ont été validées. «En plus de la mise en oeuvre de la stratégie numérique de l'État, l'Agence est également chargée de promouvoir la diffusio‹n d'outils numériques et leur utilisation chez les citoyens. Ces missions seront menées par l’Agence à travers plusieurs chantiers», indique Othman El Ferdaous, secrétaire d’État chargé de l’Investissement, lors de l’assemblée générale élective de la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI), le 23 janvier à Casablanca. Concrètement, la feuille de route de l’Agence pullule de projets.
L'ADD prévoit d'abriter un laboratoire digital. Sa mission : la digitalisation rapide des parcours de services publics. Un projet de Digital-City figure aussi en bonne place. Selon El Ferdaous, il s’agira d’une zone dédiée à l’innovation et à l’entrepreneuriat technologique au profit des entreprises innovantes. «Cette plateforme sera dotée d’une infrastructure aux meilleurs standards», promet monsieur Investissement du ministère de l’Industrie. Et pour en finir avec le casse-tête des services administratifs aux citoyens, l’institution compte créer un portail d’agrégation de tous les services publics. La plateforme centralisera, ainsi, l’ensemble des démarches administratives existantes et futures. Parmi les bonnes nouvelles annoncées par El Ferdaous en voilà une qui va assurément plaire aux investisseurs. Il s’agit de la digitalisation du parcours de l’investissement. Le projet consistera dans un premier temps à digitaliser le processus de création d’entreprises. L’Agence passera ensuite à la dématérialisation complète des procédures d’importation-exportation. L’industrie 4.0, où le Maroc fait pâle figure, selon le premier rapport du WEF publié la semaine dernière et intitulé «Readiness for the future of production» (www.lematin.ma), est aussi un chantier qui revêt une importance majeure pour l’ADD. Celle-ci planche, en effet, sur un projet de smart factory. Le concept : il s’agit d’une usine 4.0 modèle dont la mission est de promouvoir l’usage du digital au sein des PME industrielles. Par ailleurs, les PME souhaitant enclencher leur digitalisation auront à disposition un projet sur mesure : «Digital PME». Un dispositif avec des services d’audit digital en ligne et des solutions clés en main. Le tout assorti d’un programme de financement pour cette transformation digitale. Last but not least, la population des auto-entrepreneurs aura droit à un projet exclusivement dédié : «Digital auto-entrepreneur». Le dispositif permettra la dématérialisation du dépôt des dossiers et une plateforme sera créée pour la mise en relation avec les clients potentiels et un programme d’animation. Une feuille de route qui s'annonce chargée pour la toute jeune ADD, une pièce maîtresse du Plan Maroc Numérique 2020, dont la création officielle remonte au 14 décembre dernier avec la publication au B.O.
