Plan national de l'adaptation et appui à l'Afrique, les engagements climatiques du Maroc en Pologne

«La plupart des pays ne respectent pas leurs engagements pris en 2015 à Paris et devront faire preuve de plus d’ambition pour lutter contre les changements climatiques», a affirmé mardi à Katowice, où se déroule jusqu'au 14 décembre la COP 24, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui prenait part au Panel sur l’action mondiale pour le climat. Sur ce point précis, le Maroc présentera en Pologne sa feuille de route du Plan national de l'adaptation au changement climatique et l'état d'avancement de ses engagements de réduction de gaz à effet de serre.
Le Maroc a déposé sa première «Contribution déterminée au niveau national», dénomination retenue par l'ONU pour signifier la réduction des émissions de gaz à effet de serre, auprès du secrétariat de la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) le 19 septembre 2016. 
L’objectif présenté par le Maroc correspond à une réduction de ses émissions en 2030 de 17% selon un scénario dit «Cours normal des affaires» et qui doit être respecté avec ou sans un appui international, indique la feuille de route du secrétariat d’État au Développement durable. 
Selon cette dernière, le Maroc a également proposé la possibilité d’atteindre une réduction de 42% à condition d’accéder à de nouvelles sources de financement de l’ordre de 50 milliards de dollars, dont 24 milliards conditionnés par un appui international. Le scénario d’atténuation repose sur 55 mesures, dont 20 mesures concernent l’agriculture, la forêt et l'utilisation des terres. Selon les résultats de l’Inventaire national des gaz à effet de serre couvrant la période 2010-2014 (seule période actuellement disponible), les émissions de CO2 sont restées quasiment stables à 599.13 tonnes. Au chapitre de l'adaptation au changement climatique, le Plan national prévoit que d’ici fin 2019, un rapport d’analyse des risques identifiera les secteurs économiques les plus menacés par le dérèglement climatique et les opportunités éventuelles offertes. Enfin, Nezha El Ouafi a rappelé que le Maroc s'engage à préserver les intérêts financiers de l'Afrique, continent vulnérable au changement climatique.