Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

La planète a perdu 60% de ses animaux sauvages en 44 ans

Le rapport sur le déclin des espèces animales du Fonds mondial pour la nature ressemble comme deux gouttes d'eau à celui du Giec. Ils sont aussi alarmants l'un que l'autre. Selon le premier, la planète a perdu 60% de ses animaux sauvages en 44 ans. D'ici 2030, selon le second, avec un réchauffement moyen entre 1,5 et 2 °C, 4 à 8% des vertébrés perdraient leur habitat naturel.

La planète a perdu 60% de ses animaux  sauvages en 44 ans
Le commerce illicite de la faune sauvage serait aujourd’hui le 4e trafic le plus important au monde, ses bénéfices sont estimés à 20 milliards de dollars par an, selon la Convention sur le commerce des espèces sauvages menacées. Ph. AFP

La Terre a vu ses populations de vertébrés sauvages décliner de 60% entre 1970 et 2014, a annoncé le Fonds mondial pour la nature (WWF) dans un son douzième rapport «Planète vivante» publié hier. Le dixième rapport avait fait état d'une perte de 52% entre 1970 et 2010. À titre d'exemple, la population d'éléphants dans la zone de Selous-Mikumi, en Tanzanie, a diminué de 66% entre 2009 et 2014. Depuis 1976, l'espèce a subi un déclin de 86%, du fait du braconnage en premier lieu. «Il ne peut y avoir de futur sain et prospère pour les hommes sur une planète au climat déstabilisé, aux océans épuisés, au sol dégradé et aux forêts vidées, une planète dépouillée de sa biodiversité», a commenté le directeur du WWF, Marco Lambertini, cité par l'AFP. Ce constat est partagé par le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat publié (Giec) début octobre. D'après ce dernier, avec un réchauffement moyen compris entre 1,5 et 2 °C, comme fixé par l'Accord de Paris, 4 à 8% des vertébrés perdraient leur habitat naturel à l'horizon 2030, ce taux est compris entre 8 et 16% pour les plantes. L'index d'extinction du WWF montre une très forte accélération pour cinq grands groupes : oiseaux, mammifères, amphibiens, coraux et cycadales, une famille de plantes anciennes. De manière générale, le taux d'extinction des espèces est de 100 à 1.000 fois supérieur à ce qu'il était il y a seulement quelques siècles, avant que les activités humaines commencent à altérer la biologie et la chimie terrestres. La perte des habitats naturels de la faune sauvage est la première cause de ce déclin. Ce rapport intervient alors que la Chine a annoncé, lundi dernier, une reprise limitée du commerce de produits issus du tigre et du rhinocéros. Le tigre est classé dans la catégorie des espèces en danger d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Quant aux différentes espèces de rhinocéros, l'UICN les classe soit en catégorie «vulnérable», «quasi menacée» ou «en danger critique d'extinction. Cette libéralisation remplace une interdiction totale décidée en 1993. 

Lisez nos e-Papers