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Avec un départ légèrement retardé par rapport à celui de lundi et sous un soleil ardent, les participants de la 25e édition du Rallye Maroc Classic ont quitté Fès mardi pour rallier Ifrane en après-midi. Les organisateurs n'ont bien sûr pas choisi la liaison la plus courte, optant pour une boucle dans le Moyen Atlas en orientant le parcours vers l’Est et Taza. Après une première épreuve de régularité routière sur 7,170 km dans le décor de chênes-lièges du barrage «Bab Louta», la parade rustique du Rallye allait plonger en plein milieu du Parc national de «Tazekka», véritable trésor naturel incluant des douars et villages d'une époque qui semble révolue.
Créé en 1950 autour de la futaie de cèdres recouvrant le sommet du massif de Tazekka (2.000 m), ce parc mesure aujourd'hui quelque 14.000 hectares toujours avec la cédraie du «Tazekka» comme point d'orgue. Ce magnifique écosystème a donc servi de théâtre pour deux autres spéciales (4,796 km et 7,107 km), séparées par un déjeuner à «Admame». La troisième ERR a donc mené les concurrents vers Merhaoua, Boulemane et les hauts plateaux du Moyen Atlas, pour ensuite mettre le cap sur «Tizi N'Tiskine» où s'est déroulée la dernière spéciale de la troisième étape sur 8,624 km, sur le chemin vers Ifrane et avec la station de ski du Jbel Hebri (3.400 m) en arrière-plan. Arrivés à la «petite Suisse» marocaine, les équipages découvriront un classement toujours dominé par les Marocains Reda Meziane et Zineb Chemao. Leur Porsche 911 Targa a même approfondi l'écart la séparant de la Citroën DS des Français Jean-Michel et Marie Arlaud : 4,2 points de pénalité au lieu de 1,2 lundi.
La Lancia Delta HF de Piccioloni (France) s'est emparée de la troisième marche du podium avec 29,9 pénalités, tandis que les vainqueurs de l'édition précédente, Carlos Ghistelinck et David Lieven (Belgique, Mercedes 280 SE) ont remonté à la quatrième place malgré une dernière ERR presque ratée, mardi.
En catégorie «Prestige», la Dodge Viper de Bernard Ouvier est bien partie pour s'adjuger le titre de cette édition, elle qui mène le bal avec presque 50 points d'avance sur son poursuivant direct. La quatrième manche de la Route du Cœur devait proposer une transition spectaculaire des monts enneigés d'Ifrane aux dunes de sable de Merzouga, mercredi sur plus de 450 km.
Questions à Eric Maris (France), équipage 24 sur Aston Martin
«On connaît déjà le Maroc et on le redécouvre toujours avec autant de plaisir»
Au bout de trois journées, comment vivez vous cette aventure de la 25e édition du Rallye ?
Cet après-midi était magnifique. Le ciel était ensoleillé, il y avait de la verdure partout et les gens étaient charmants, ils nous ont accueillis très chaleureusement. On essaye de profiter plus du pays, de ses paysages somptueux et de la route qui propose des sensations de conduites exquises. Sinon le classement m'importe peu, pour être franc. L'objectif c'est de découvrir encore plus le Maroc qu'on connaît déjà depuis huit ans et qu'on redécouvre toujours avec autant de plaisir.
Pouvez-vous nous parler de votre véhicule de collection ?
La voiture, elle est merveilleuse ! C'est une Aston Martin DB6 cabriolet Volante, la même que celle que la reine d'Angleterre a offerte à son fils, le Prince Charles pour ses 18 ans. Le Prince s'est d'ailleurs marié dans cette voiture, tout comme son fils plus tard. On a déjà fait plusieurs rallyes avec en Europe, notamment en Toscane en Italie et dans le Sud de la France.
