La dix-septième édition du Festival «Mawazine, rythmes du monde», organisée du 22 au 30 juin 2018 sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a franchi la barre des 2,5 millions de spectateurs, en plus des millions de téléspectateurs qui ont célébré cette année, les musiques du monde entier, à travers les chaînes de télévision nationales et internationales ainsi que par le biais des réseaux sociaux, a indiqué l'Association Maroc Cultures, organisatrice de l'événement. Cette édition «s'est terminée en beauté après neuf jours de concerts inoubliables, de temps forts et d’émotions partagées», a précisé l'association dans un communiqué, exprimant «ses plus profonds remerciements à son public, toujours plus fidèle». Comme chaque année, les festivaliers ont vibré à maintes occasions avec une ferveur nationale et un grand nombre d’hommages, rendus par les artistes, au Maroc et à sa culture. «Festival de tous les records, avec une fréquentation qui ne cesse d'augmenter année après année, Mawazine a une fois de plus confirmé sa place en tant qu’événement musical international», a souligné la même source, notant qu'en tant qu'«incarnation des valeurs d’ouverture et de tolérance, la manifestation a positionné les villes de Rabat et de Salé au centre du calendrier culturel mondial, offrant une vitrine incontournable à la région. Elle a aussi proposé un accès gratuit à 90% des festivaliers.
Toutes les musiques et tous les publics étaient au rendez-vous !» Mawazine est aujourd’hui l’un des rares festivals au monde à ne pas percevoir d'argent public, a expliqué Maroc Cultures, précisant qu'«entièrement autonome, son modèle économique s'appuie sur les revenus tirés des ventes de tickets et du sponsoring des sociétés privées, éliminant ainsi toute aide publique».Acteur majeur de la démocratisation de l’accès à la culture, Mawazine a aussi poursuivi son soutien à l’économie touristique régionale, en contribuant à booster les secteurs d’activités de l’hôtellerie, du transport ou encore de la restauration, ajoute le communiqué. Pour conforter encore plus la dimension culturelle du festival et ses valeurs de partage, d’accessibilité, de tolérance et d’ouverture, Facebook, premier réseau social au Maroc et dans le monde, a souhaité s’associer cette année à Mawazine, a rappelé l'association. Ayant comme objectif commun de faciliter l’accès des jeunes au divertissement et à la culture, Facebook et Mawazine ont rassemblé les populations autour de moments de joie et de communion, afin qu’elles puissent les relayer en direct ou à travers les nombreuses fonctionnalités, avec leurs communautés sur Facebook.
Mawazine, note le communiqué, a également offert des infrastructures et des conditions d’accueil et de sécurité dignes des meilleurs festivals internationaux, jouant en cela un rôle moteur dans la création d’une industrie nationale du spectacle à la fois professionnelle et selon les normes, créatrice de valeur ajoutée pour le tourisme et le tissu économique du pays.
L'Association Maroc Cultures a aussi rappelé les temps forts de la dix-septième édition, notamment à l’OLM Souissi où le concert exceptionnel de Bruno Mars a rassemblé toutes les générations pour une prestation unique qui a été ovationnée. «Particulièrement lorsqu’il a fait référence au Maroc à travers l’une de ses chansons, une façon bien à lui de rendre hommage à notre pays. Un incroyable moment musical !» lit-on. Icône du rap américain, le Marocain French Montana a, lui aussi, exprimé son bonheur de revenir jouer dans son pays natal et sa fierté d’être Marocain en répétant à plusieurs reprises «Ana Maghribi», tandis que le duo «The Chainsmokers» a sorti le grand jeu sur la scène de l’OLM Souissi. Devant les festivaliers, Damso, un des plus grands représentants du hip-hop français, a fait preuve de son incroyable talent de showman en livrant des compositions aux influences diverses… Le tout sous les acclamations de la foule qui a dansé toute la soirée, a fait savoir Maroc Cultures, ajoutant que l'étoile canadienne Abel Tesfaye, alias The Weeknd, a offert un show de folie devant une foule immense, dans un univers sonore qui mixe funk, électro, RnB et rap pop.L'autre scène du festival, le Théâtre national Mohammed V, a été témoin d'un véritable hommage à la chanson marocaine qui a été rendu par la grande Majida El Roumi, qui a notamment entonné la reprise de «Ya Bent Bladi» du chanteur Chaqqara devant un public ravi. Quant aux prestations de Douzi, Aminux, H-Kayne, Senhaji et tant d’autres, elles ont mis à l’honneur la grande variété des musiques marocaines et l’immense talent des artistes nationaux, a indiqué l'association, ajoutant que Stati et Najat Aatabou, véritables symboles qui figurent parmi les maîtres incontestés du chaâbi marocain, ont fait sensation sur la scène de Salé devant leurs fans venus nombreux pour les acclamer. L’artiste portoricain le plus primé de sa génération Luis Fonsi a, à son tour, marqué les esprits à l’OLM Souissi et entonné, en chœur avec le public, son tube désormais mythique «Despacito», qui a dépassé les 5 milliards de vues sur YouTube. Autre moment intense de la dernière journée, la diva émiratie Ahlam est montée sur la scène Nahda, accompagnée d’une centaine de musiciens, avec à la clé, un dispositif scénique incroyable pour une performance grandiose et inédite.
Au Bouregreg, le rappeur Rilès s’est illustré par un show haut en couleur et l’annonce qu’il remettrait le cachet de sa prestation à une association marocaine, dans un élan de générosité, a été largement applaudie laquelle rappelle ce que de nombreux artistes ont déjà réalisé à Mawazine, à l’image de La Fouine en 2017, qui avait remis une partie de son cachet à la «Maison des enfants Lalla Hasnaa». «De grands moments sont à citer sur la scène du Bouregreg avec d’immenses artistes venus d’Afrique notamment Seun Kuti, Sidiki Diabaté, Ebo Taylor... qui ont conquis un public africain en émoi», s'est réjouie Maroc Cultures. Au Chellah, ce sont les belles voix du monde qui ont enchanté par le cadre historique de cette scène et le lyrisme de leur prestation un public de connaisseurs fidèles, note le communiqué, ajoutant que cracheurs de feu, jongleurs, acrobates, percussionnistes, gnaouis… ont envahi les rues de Rabat, permettant aux habitants
de célébrer le festival et leur ville.