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Plusieurs pays adoptent des directives volontaires

Plusieurs pays se sont mis d'accord, en fin de semaine dernière, sur un ensemble de directives volontaires visant à marquer l'équipement de pêche, permettant ainsi de repérer les engins de pêche perdus ou abandonnés, mais qui continuent de piéger inutilement, pendant des décennies, différentes espèces marines. C'est la pêche fantôme.

Plusieurs pays adoptent  des directives volontaires
Les équipements de pêche abandonnés comme ce filet maillant continuent de «pêcher» en enchevêtrant les poissons et autres animaux marins. Ph. FAO

L'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) indique qu'une étape décisive vient d'être franchie dans la lutte contre la pêche fantôme. En fin de semaine dernière, plusieurs pays ont validé les directives internationales visant à marquer les équipements de pêche perdus ou abandonnés les rendant ainsi repérables. Ces équipements peuvent être perdus lors des tempêtes ou des accidents. Ces directives devront ensuite être approuvées par le Comité des pêches de la FAO, en juillet 2018. Principalement fabriqués en plastique, lorsqu'ils sont abandonnés, perdus ou rejetés en mer, les équipements de pêche comptent 10% des débris qui finissent chaque année dans les océans.

«Marquer correctement les équipements de pêche est un moyen efficace pour améliorer la gestion des équipements de pêche dans son ensemble, de prévenir l'abandon, la perte ou le rejet desdits équipements, et facilitera la récupération des équipements perdus, ainsi que l'identification des opérations de pêche illégale», a déclaré Árni Mathiesen, sous-directeur général de la FAO pour les pêches. L'Organisation onusienne rappelle que face aux niveaux inacceptables de débris d'équipement de pêche présents dans les océans, l'industrie mondiale de la pêche et les gouvernements ont reconnu l'urgence de traiter le problème dans tous les secteurs concernés, à savoir l'environnement, la gestion des pêches et la réglementation.
À titre d'exemple, dans la baie de Chesapeake aux États-Unis, environ 150.000 pièges à crabes sont perdus chaque année sur les 500.000 déployés, mais qui continuent de «pêcher de manière fantôme» même sans contrôle humain. Actuellement, plusieurs technologies sont testées pour retrouver les équipements perdus ou abandonnés. Les micro-marques magnétisées codées sont testées pour réduire l'enchevêtrement des espèces marines et peuvent être détectées par des capteurs spéciaux, selon la FAO. Des bouées reliées par satellite et alimentées à l'énergie solaire sont fréquemment utilisées dans le secteur industriel de la pêche. Les autres capteurs, comme les récepteurs GPS, peuvent être attachés à une bouée-radio et utilisés pour transmettre des données. La FAO a cité également la technologie acoustique, qui s'appuie sur les propriétés de transmission du son de l'eau de mer pour retrouver les équipements perdus. Enfin, les lumières font depuis longtemps partie intégrante de l'équipement nécessaire pour la pêche de nuit, mais aujourd'hui les LED, à haute efficacité énergétique, sont aussi équipées de panneaux solaires, augmentant ainsi leur efficacité. 

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