Le poète sénégalais Amadou Lamine Sall a reçu, le 1er juillet à Assilah, le prix de la poésie africaine «Tchicaya U Tam'si».
En 2010, il publie «Le Rêve du bambou». Présent à la 40e édition du Moussem culturel international d'Assilah, le Président sénégalais Macky Sall a affirmé que les poètes comme Amadou Lamine Sall ont un génie singulier. Ils puisent dans l'essence des mots le sens qui ravit le cœur et aiguise l'imagination. Pour Mohamed Benaïssa, secrétaire général de la Fondation du Forum d'Assilah, les œuvres de Amadou Lamine Sall se distinguent par la générosité, l'intelligence, l'amour, la créativité et la beauté. La singularité de ces œuvres a été cette année mise sous les projecteurs par le jury du prix «Tchicaya U Tam'si» présidé par Mário Lucio Sousa, musicien et ancien ministre de la Culture au Cap-Vert. Pour lui, les membres du jury, venus des quatre coins du monde, étaient unanimes sur l'expérience poétique exceptionnelle et la singularité des œuvres de ce poète au talent avéré. La cérémonie de remise du onzième prix «Tchicaya U Tam'si» était, comme la tradition du Moussem d'Assilah le veut, l'occasion de visiter le jardin «Tchicaya U Tam'si». Dans cet espace à la porte de la ville, au pied des remparts, l'écrivain et poète congolais Tchicaya U Tam'si aimait à venir voir le soleil se coucher. Le jardin porte son nom et un monument garde dans la pierre la trace de l'un de ses poèmes.
À propos du prix «Tchicaya U Tam'si»
Tchicaya U Tam'si, l'écrivain et poète congolais, découvre Assilah à l'occasion de la création du Forum culturel afro-arabe en 1981. Séduit par le Moussem, il deviendra, huit ans jusqu'à sa mort en 1989, son plus fidèle participant.
Sa disparition laisse tous ses amis désemparés. Mohamed Benaïssa se rend à ses obsèques. Aux funérailles nationales du grand poète, il est le seul ministre de la Culture d'un pays du continent. Il décide alors de créer un Prix de poésie africaine qui honore son ami. Le pris de poésie africaine «Tchicya U Tam'si» est décerné tous les deux ans à Assilah. Le jury de ce prix de la poésie africaine compte, outre son président, Mohamed Benaïssa, le poète marocain, Mehdi Akhrif, le spécialiste de littérature africaine, Mamadou Ba (Sénégal), le directeur général de la Fondation Léopold Sédar Senghor, Raphaël Ndiaye (Sénégal), l'écrivain, poète, philosophe etcomédien brésilien Mano Melo ainsi que la journaliste et cinéaste portugaise Vanessa Rodrigues.