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Le poète Amadou Lamine Sall reçoit le prix «Tchicaya U Tam'si»

Le Prix «TChicaya U Tam'si» de la onzième édition de la poésie africaine a été décerné, dimanche à Assilah, au poète sénégalais Amadou Lamine Sall, en présence d'une constellation d'intellectuels, d'académiciens, d'artistes et de littéraires marocains et étrangers. Pour ce poète sénégalais au talent exceptionnel, ce prix équivaut au Nobel de la poésie africaine.

Le poète Amadou Lamine Sall reçoit le prix «Tchicaya U Tam'si»
La cérémonie de remise du onzième prix «Tchicaya U Tam'si» était, comme la tradition du Moussem d'Assilah le veut, l'occasion de visiter le jardin «Tchicaya U Tam'si».

Le poète sénégalais Amadou Lamine Sall a reçu, le 1er juillet à Assilah, le prix de la poésie africaine «Tchicaya U Tam'si». 
Cette distinction lui a été remise dans le cadre du 40e Moussem culturel international d’Assilah (du 23 juin au 20 juillet) qui met cette année à l'honneur le continent africain. Pour ce poète au talent exceptionnel, ce prix équivaut au Nobel de la poésie africaine. «Je suis heureux de voir l'Afrique fêter l'Afrique», a-t-il déclaré en se rappelant le poète Sedar Senghor qui lui a appris «le sens de la patience, du travail et de l'humilité». Essayiste, poète et fondateur de la Maison africaine de la poésie internationale, Amadou Lamine Sall préside la Biennale internationale de poésie à Dakar, au Sénégal. 
Ses poèmes en vers libres avec très peu de ponctuation font de lui l'un des poètes majeurs de l’Afrique francophone contemporaine. La poésie d'Amadou Lamine Sall figure au programme de nombreuses universités dans le monde. Son écriture fait également l'objet de plusieurs thèses de doctorat. Selon Léopold Senghor, c'est le poète le plus doué de sa génération.
Né en 1951 à Kaolack, à 189 km au sud-est de Dakar, Amadou Lamine Sall a reçu plusieurs distinctions, dont le prix du Rayonnement de la langue et de la littérature françaises décerné par l'Académie française en 1991. Il est l'auteur de nombreuses anthologies de poésie qui ont été traduites en plusieurs langues. En octobre 2008, il a écrit plusieurs poèmes sur Arthur Rimbaud alors qu'il était en résidence au sein de la Maison Rimbaud à Charleville-Mézières, grande capitale mondiale pour les poètes. En 1979, il a écrit «Mante des aurores», puis «Comme un iceberg en flammes», «Femme fatale et errante ou Locataire du néant», «Le Prophète ou le cœur aux mains de pain», «Noces célestes pour Léopold Sédar Senghor» (Prix international de poésie de Trieste 2004)...

En 2010, il publie «Le Rêve du bambou». Présent à la 40e édition du Moussem culturel international d'Assilah, le Président sénégalais Macky Sall a affirmé que les poètes comme Amadou Lamine Sall ont un génie singulier. Ils puisent dans l'essence des mots le sens qui ravit le cœur et aiguise l'imagination. Pour Mohamed Benaïssa, secrétaire général de la Fondation du Forum d'Assilah, les œuvres de Amadou Lamine Sall se distinguent par la générosité, l'intelligence, l'amour, la créativité et la beauté. La singularité de ces œuvres a été cette année mise sous les projecteurs par le jury du prix «Tchicaya U Tam'si» présidé par Mário Lucio Sousa, musicien et ancien ministre de la Culture au Cap-Vert. Pour lui, les membres du jury, venus des quatre coins du monde, étaient unanimes sur l'expérience poétique exceptionnelle et la singularité des œuvres de ce poète au talent avéré. La cérémonie de remise du onzième prix «Tchicaya U Tam'si» était, comme la tradition du Moussem d'Assilah le veut, l'occasion de visiter le jardin «Tchicaya U Tam'si». Dans cet espace à la porte de la ville, au pied des remparts, l'écrivain et poète congolais Tchicaya U Tam'si aimait à venir voir le soleil se coucher. Le jardin porte son nom et un monument garde dans la pierre la trace de  l'un de ses poèmes. 


À propos du prix «Tchicaya U Tam'si»        

Tchicaya U Tam'si, l'écrivain et poète congolais, découvre Assilah à l'occasion de la création du Forum culturel afro-arabe en 1981. Séduit par le Moussem, il deviendra, huit ans jusqu'à sa mort en 1989, son plus fidèle participant. 
Sa disparition laisse tous ses amis désemparés. Mohamed Benaïssa se rend à ses obsèques. Aux funérailles nationales du grand poète, il est le seul ministre de la Culture d'un pays du continent. Il décide alors de créer un Prix de poésie africaine qui honore son ami. Le pris de poésie africaine «Tchicya U Tam'si» est décerné tous les deux ans à Assilah. Le jury de ce prix de la poésie africaine compte, outre son président, Mohamed Benaïssa, le poète marocain, Mehdi Akhrif, le spécialiste de littérature africaine, Mamadou Ba (Sénégal), le directeur général de la Fondation Léopold Sédar Senghor, Raphaël Ndiaye (Sénégal), l'écrivain, poète, philosophe et
comédien brésilien Mano Melo ainsi que la journaliste et cinéaste portugaise Vanessa Rodrigues.                       

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