Le groupe parlementaire de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à la Chambre des conseillers a exprimé son «étonnement» face à la polémique suscitée par la désignation de son nouveau représentant au sein du bureau de la Chambre. Une polémique est née au sein du groupe de la CGEM suite à la désignation de Abdelhamid Souiri nouveau représentant du groupe de la Confédération au bureau de la Chambre des conseillers en remplacement de Neïla Tazi.
Le groupe a qualifié de «décision souveraine» la désignation de M. Souiri en tant que représentant au sein du bureau de la Chambre des conseillers et estimé que «toute autre interprétation n’est que l’expression d’une frustration que nous ne pouvons comprendre, mais qui ne justifie en rien des comportements irresponsables et inconvenants».
Face à cette désignation, une trentaine de femmes, signataires d’une pétition de soutien à Neïla Tazi, dénoncent «une éviction illégale et sexiste» et condamnent «toutes les manœuvres employées pour invalider le statut de Mme Tazi au sein du bureau de la Chambre des conseillers» et déplorent un «simulacre de vote».«Nous, femmes signataires de cette pétition, dénonçons le coup de force mené par certains intérêts au sein de la CGEM contre Mme Neïla Tazi, jusqu’ici seule femme siégeant au bureau de la Chambre des conseillers et dont elle a constamment assuré avec rigueur, compétence et engagement la vice-présidence au nom du principe de la parité inscrit au fronton de notre Constitution», lit-on dans la pétition. Les pétitionnaires estiment «inacceptable le fait de légitimer ou de minimiser les conséquences du procédé indigne qui a servi à l’accomplissement de ce forfait par l’arbitraire, en violation de toute voie légale, et de tout commandement éthique».