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Les «Portraits imaginaires» de l’artiste Hossein Tallal

C’est du 13 février au 20 mars que le public de Casablanca aura le plaisir de découvrir une série de peintures de l’artiste Hossein Tallal. Ces œuvres, présentées sous l’intitulé «Portraits imaginaires», seront accrochées à la galerie d’art L’Atelier 21.

Les «Portraits imaginaires» de l’artiste  Hossein Tallal
L’aspect lacéré de certains personnages de Hossein Tallal rappelle les peintures de Francis Bacon.

Toute une sélection qui fera dévoiler aussi bien les nouvelles créations de l’artiste que d’autres, plus anciennes. Une sorte de rétrospective retraçant, à juste titre, le riche parcours où le peintre Tallal s’est toujours arrêté sur des portraits qu’il qualifie d’imaginaires. 
Ce même intitulé, qui a été donné à sa première exposition à la Galerie parisienne La Roue en 1967, revient aujourd’hui pour dire que l’attrait de Tallal pour la figure humaine se perpétue au fil des ans. Ses figures de prédilection ont bien été pour quelque chose dans sa renommée internationale, et ce, à travers une odyssée des plus brillantes où il a exposé ses œuvres un peu partout dans le monde. Sans nier pour autant le soutien du peintre Cherkaoui. «J’ai eu la chance, dans les années 1960, d’avoir un grand ami comme Cherkaoui que j’ai côtoyé à Paris et qui m’a permis de rencontrer plusieurs artistes et écrivains célèbres, notamment Gaston Dhiel, Jacques Berque et beaucoup d’autres. Dans ce contexte, j’ai été sélectionné par le fameux historien René Huyghe dans Larousse “Art dans le monde” et j’ai remporté en 1965 le Grand Prix du Salon d’hiver du Maroc à Marrakech créé par Majorelle, qui mettait en compétition plus de 160 artistes marocains et étrangers, pour la plupart européens. On a été trois artistes marocains : Taieb Lahlou, Hassan Glaoui et moi-même. J’étais surpris d’avoir décroché ce Prix parce que j’étais le plus jeune participant sélectionné par la commission du jury», renchérit Hossein Tallal, dont la carrière a été marquée par d’autres événements aussi prestigieux les uns que les autres, à savoir la sélection de ses œuvres, en 1970, au Salon de Mai (Musée d’art moderne), suite à leur exposition à la galerie Vercamer (Paris). Comme il a participé à plusieurs expositions à travers le monde, comme celle de la Fondation Miro de Barcelone, puis au Danemark, aux États-Unis ou encore en Égypte… Plusieurs critiques d’art et écrivains lui ont réservé de belles pages sur sa peinture.
Dans cette dernière exposition de L’Atelier 2, l’écrivain d’art Maurice Arama décrit les personnages de Tallal comme «des figures décryptées avec humour, avec dérision, qui baignent dans des harmonies rouges, roses, parme, que la brosse tourmente avec liberté offrant de l’amplitude – des coffrets-cadeaux – de rythmes et de couleur, aux incarnations dérisoires de notre monde». 
Mais, il faut rappeler que ce natif de Casablanca en 1942, a étudié la ferronnerie pendant six ans dans une école professionnelle, avant de se lancer, au début des années 1960, dans une carrière plastique, couronnée par des succès répétitifs qui sont la récompense d’un travail assidu et d’une démarche singulière. Car, Tallal n’a jamais voulu faire comme les autres peintres de son époque. Mais, il a toujours été intéressé par les personnages de cirque, les troubadours et les marginaux, comme s’il ressentait une profonde similitude entre leur condition et celle des artistes-peintres. 
Le communiqué de la galerie indique qu’«il a peint des personnages de cirques, des clowns avec des couleurs vives, accentuant la lourde tristesse de leurs visages. Sa démarche a évolué par la suite vers une représentation, en noir et blanc, d’enfants aux corps et aux visages contorsionnés. L’aspect lacéré, voire torturé, de certains de ses personnages rappelle les peintures de Francis Bacon, artiste dont Tallal n’avait jamais entendu parler avant qu’un critique d’art ne l’entretienne, à la fin des années 1960, de la parenté entre ses tableaux et ceux du peintre anglais». 
C’est ce qui a valu à ses créations de figurer parmi d’illustres collections, notamment celles de la Société Générale, du Musée d’art contemporain africain Al Maaden, de la Fondation ONA, d’Attijariwafa bank, de Maroc Telecom.

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