Le marché du travail allemand donne une nouvelle preuve de son dynamisme à toute épreuve. Il a atteint au quatrième trimestre 2017, un niveau record avec 1,18 million de postes vacants. Ce qui représente une hausse de 85.000 d’un trimestre sur l’autre et de 128.000 en glissement annuel, selon un rapport de l’institut d’études de l’Office du travail IAB. Une situation qui «pousse aux hausses salariales et alimente une croissance nourrie par la consommation», rapporte l’agence de presse Reuters.
«La demande de personnel a été la plus forte dans l’industrie et le bâtiment», observe le chercheur Alexander Kubis. Les entreprises industrielles avaient 161.000 postes vacants, en hausse de 35% annuellement, et celles du BTP 98.000, en hausse de 24%. «Un indice mesurant le rapport entre chômage et postes vacants est tombé à 2. Il n’avait jamais été aussi bas», souligne Reuters. Dans ce contexte, les entreprises allemandes sont prêtes à accorder des hausses salariales supérieures à l’inflation, à être souples sur les conditions de travail au-delà des minimums requis, à subventionner les repas et à installer des crèches sur le lieu de travail. Pour compenser le manque de personnel qualifié, elles ont également conçu des programmes de formation pour des ressortissants d’autres pays européens où le chômage des jeunes est élevé, tels que la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et l’Espagne.