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Un potentiel de 595 millions de dollars pour les banques en Tunisie

Un potentiel de 595 millions de dollars pour les banques en Tunisie
Selon la SFI, la demande de financement pour les entreprises appartenant à des femmes est estimée à 73 milliards de dollars par an dans la région MENA.

En prêtant davantage aux femmes, les banques tunisiennes pourraient stimuler la croissance. La recommandation est de la Société financière internationale (SFI) consignée dans un rapport spécial sur le financement bancaire destiné aux femmes entrepreneurs en Tunisie. Pour les experts de cette filiale de la Banque mondiale, si les banques augmentaient le nombre de prêts octroyés aux femmes entrepreneurs de Tunisie, elles pourraient accroître considérablement leurs bénéfices tout en stimulant la croissance économique du pays. Le rapport indique que bien qu’elles détiennent environ un cinquième des entreprises tunisiennes, les femmes entrepreneurs ont toujours du mal à obtenir des financements. Pourtant, elles représentent un marché à fort potentiel pour les banques puisque les petites entreprises appartenant aux femmes font face à un écart de crédit combiné de 595 millions de dollars. 
L'étude précise également que si plus de femmes avaient accès au crédit, elles pourraient davantage développer leurs entreprises et générer de l’emploi. 
«Les femmes entrepreneurs sont en train de changer le paysage de l'économie mondiale, tout en créant des emplois durables et en stimulant la croissance économique», déclare Georges Joseph Ghorra, le représentant de la SFI en Tunisie. Selon lui, étendre les services financiers à ces femmes permettra de booster la croissance et les emplois dont les entreprises ont tant besoin. Pour les banques, développer les services bancaires au profit des femmes a un intérêt commercial : les entreprises gérées par des femmes constituent un large marché, encore inexploité, et qui pourrait devenir un véritable moteur de rentabilité. «Alors que la Tunisie est l'un des pays les plus progressistes côté droits des femmes dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA), ces avancées ne se traduisent pas forcément en opportunités économiques. En effet, les femmes ne représentent qu'un tiers de la population active et sont payées en moyenne 15% de moins que leurs collègues masculins», constate la SFI. Sur l'ensemble de la région MENA, la demande de financement pour les entreprises appartenant à des femmes, grandes ou petites, est estimée à 73 milliards de dollars par an. Si davantage de femmes avaient accès au crédit, cela conduirait à un meilleur respect de la parité et à plus d’égalité des genres dans ces pays. 
L’institution souligne par ailleurs que les femmes restent fidèles à leurs banques tant qu’elles y reçoivent un service satisfaisant et sont plus ouvertes aux autres produits que les hommes. Aussi, affirme la SFI, les femmes épargnent davantage que les hommes en tant que clients particuliers ou professionnels et leurs dépôts augmentent à un rythme plus élevé. «Les PME dirigées par des femmes ont une meilleure performance que celles dirigées par des hommes. En termes de remboursement de prêt, les femmes sont tout aussi bons payeurs, voire meilleures que leurs homologues masculins», soutient la SFI. 

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