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Le pouvoir d’achat des ménages s’améliore, le taux d’épargne ne suit pas

Le ralentissement de l’inflation en 2017 a eu un effet positif sur le pouvoir d’achat des Marocains. Celui-ci s’est amélioré de 2,3% sur fond d'une croissance du PIB de 4,9% à 1.063,3 milliards de DH. Cependant, l'épargne des ménages n'a pas réellement suivi. Le taux a même poursuivi son trend baissier pour s’établir à 12,5% après 12,6% en 2016 et 14,1% un an plus tôt.

Le pouvoir d’achat des ménages  s’améliore, le taux d’épargne ne suit pas

Difficile à croire. Le pouvoir d’achat des Marocains s’est amélioré en 2017. Après une hausse de 0,7% en 2015 et une baisse de 0,5% en 2016, il s'est apprécié de 2,3% l'année suivante, selon le Haut Commissariat au Plan (HCP). Principale raison de cette amélioration, la décélération de l’inflation qui n’était que de 0,8%, contre 1,6% en 2015 et 2016. Cependant, le taux d’épargne ne s’est pas amélioré. Il a au contraire poursuivi sa dégradation à 12,5% l’année dernière, après 12,6% en 2016 et 14,1% un an plus tôt. L’épargne brute s’est toutefois ressaisie en atteignant 86,72 milliards de DH, contre 91,78 milliards en 2015 et 83,83 milliards l’année suivante. Le revenu brut disponible des ménages s’est élevé à 694,15 milliards de DH en 2017 (+4,2% sur un an), soit un revenu brut disponible par tête de 19.917 DH, en hausse de 3,2% sur un an. Quant à la formation brute de capital fixe (FBCF), elle a reculé de 0,3% sur un an, atteignant 302,2 milliards de DH. La contribution des sociétés (financières et non financières) se monte à 56%, en baisse de 1,8 point sur un an. Celle des ménages et ISBLSM ressort à 25,6%, le reste allant aux  administrations publiques.
In fine, le produit intérieur brut (PIB) à prix courants s'est établi à 1.063,3 milliards de DH, en croissance de 4,9%. La contribution des sociétés financières et non financières à la création de richesse monte à 43,4% contre 43,1% un an plus tôt. Celle des ménages et institutions sans but lucratif au service des ménages a atteint 29,7%, soit +0,4 point sur un an. En revanche, la contribution des administrations publiques au PIB a reculé d'un demi-point par rapport à 2016 pour s’établir à 15,4%, en raison d’une stagnation des salaires. Les impôts nets de subventions sur la production et les importations se sont repliés de 0,2 point par rapport à 2016. 
Le revenu national brut disponible (RNBD), de son côté, a connu une hausse de 4,7% en 2017 pour se situer à 1.124,8 milliards de DH. Cette amélioration est due à l’augmentation de 6,9% du revenu brut disponible des administrations publiques, de 4,2% des ménages et ISBLSM et de 3,2% des sociétés (financières et non financières). Leurs contributions respectives au RNBD sont de 23%, 62,5% et 14,5%.

Pour sa part, «le besoin de financement de la nation ressort à 39,6  milliards de DH en 2017 et a représenté 3,7% du PIB au lieu de 4,3% une année auparavant», précise le HCP. Principale raison, l’atténuation du besoin de financement des administrations publiques et l’augmentation de la capacité de financement des ménages et des sociétés financières. En revanche, les sociétés non financières ont connu un creusement de leur besoin de financement passant de 53,3 milliards en 2016 à 58,5 milliards de DH en 2017. 
Le flux net des crédits accordés aux SNF pour couvrir ces besoins a atteint 38,5 milliards de DH en 2017, représentant ainsi 44,5% de leurs engagements. La dette intérieure des administrations publiques (APU), de son côté, a marqué une légère baisse affichant un flux net de l’ordre de 24,4 milliards de DH contre 26,2 milliards en 2016. En revanche, leur endettement extérieur a enregistré un flux net en progression pour atteindre 3,3 milliards de DH contre 2,8 milliards un an plus tôt. Pour sa part, l’endettement des ménages (y compris les entrepreneurs individuels) auprès des banques a marqué une hausse passant de 10,6 milliards de DH en 2016 à 17,6 milliards l’année suivante. Le flux net des dépôts a connu ainsi une augmentation remarquable, passant de 21,2 milliards de DH en 2016 à 53 milliards en 2017.

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