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Les premiers semis de la nouvelle stratégie agricole

C’est parti pour le processus de préparation de la nouvelle stratégie agricole. Moins de deux semaines pratiquement après l’Audience Royale, le département de l’Agriculture a lancé le 31 octobre l’appel d’offres pour la réalisation de l'étude qui servira de base à l’élaboration de la nouvelle feuille de route. Cette étude devra éclairer les choix stratégiques du secteur agricole à moyen et long termes, tout en gardant en ligne de mire les objectifs prioritaires de l’employabilité des jeunes, la réduction des inégalités et la lutte contre la pauvreté et l’exode rural.

Les premiers semis de la nouvelle  stratégie agricole
Le département de l’Agriculture et l’ensemble de ses partenaires sont appelés à se projeter avec un nouvel élan, en tenant compte des résultats et impacts du Plan Maroc vert. Ph. Saouri

C’est fait. Le département de l’Agriculture a lancé l’appel d’offres pour l’élaboration de la nouvelle stratégie agricole. Coût de la consultation : plus de 20 millions de dirhams. «Dans le cadre de ses missions, le ministère souhaite élaborer une nouvelle réflexion stratégique globale et ambitieuse pour le développement du secteur agricole. Cette réflexion s’inscrit dans le cadre de la Vision Royale qui consiste notamment à favoriser l’émergence d’une classe moyenne agricole, d’en consolider l’ossature pour qu’en définitive elle puisse exercer sa double vocation de facteur d’équilibre et de levier de développement socio-économique», expliquent les services de Aziz Akhannouch.
Le marché à commanditer le 11 décembre prochain par l’Agriculture fait suite à l’audience accordée par S.M le Roi au ministre de l’Agriculture, le 19 octobre dernier à Marrakech, et lors de laquelle le Souverain a réitéré ses souhaits et ambitions pour un monde rural marqué par la création de nouvelles activités génératrices d’emplois et de revenus, essentiellement en faveur des jeunes. «Pour permettre à la population rurale d’accéder à la classe moyenne et/ou de s’y maintenir, d’être en mesure d’épargner et d’investir, il est nécessaire d’offrir aux jeunes ruraux un emploi productif, dans un milieu où les services de base et les loisirs sont accessibles», souligne le département ministériel. Selon lui, les jeunes ruraux ont besoin d’être formés, encouragés à entreprendre dans l’agriculture, initiés pour le choix de leurs cultures, soutenus dans leurs investissements et accompagnés pour la promotion et la commercialisation de leur production. La réussite de ces objectifs nécessite, selon les services du ministère, d’une part, la consolidation des acquis du Plan Maroc vert (PMV) et, de l'autre, la levée des contraintes pesant sur le développement de l’agriculture, notamment celles liées à la commercialisation, à l’accès à l’eau et au foncier agricole. Le département de l’Agriculture et l’ensemble de ses partenaires sont ainsi appelés à se projeter avec un nouvel élan, en tenant compte des résultats et impacts du PMV pour renforcer les expériences réussies, tirer les leçons nécessaires des actions à améliorer et envisager de nouveaux axes de progrès. L’étude en projet devra éclairer les choix stratégiques du secteur agricole à moyen et long termes, tout en gardant en ligne de mire les objectifs prioritaires de l’employabilité des jeunes, la réduction des inégalités et la lutte contre la pauvreté et l’exode rural. Elle devra tenir compte, par ailleurs, de l’évaluation du PMV, menée actuellement par la profession agricole (Fédérations interprofessionnelles, Chambres régionales d’agriculture, etc.), avec l’appui technique de la tutelle. Cette évaluation est organisée selon trois dimensions principales : filières, territoriale et thématiques transverses. «Dans ce sillage, des solutions innovantes doivent être réfléchies et déployées, notamment pour mettre en œuvre les axes stratégiques proposés dans le cadre de cette étude», précise le ministère.
Ces axes stratégiques devront être organisés en objectifs quantitatifs et qualitatifs et déclinés en plans d’action, puis en actions «concrètes» avec des impacts chiffrés attendus, suivant les trois dimensions définies. 

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